
La banque bâloise veut croître dans les crédits aux entreprises, en profitant du vide laissé par CREDIT SUISSE et grâce à une injection de 300 millions de sa maison mère, le Crédit Mutuel
Il y a près d’un an, la banque CIC commençait à faire les titres de la presse économique alémanique. Une affaire de prêts accordés de manière irrégulière secouait sa succursale de Saint-Gall. La banque bâloise a fermé cette entité quelques mois plus tard, tandis que son directeur général partait et que sa direction était largement remaniée. La nouvelle patronne, venue de la Banque centrale européenne (BCE), veut maintenant développer les crédits aux entreprises, en occupant le vide laissé par CREDIT SUISSE et grâce aux 300 millions de francs injectés par la maison mère du CIC, le groupe Crédit Mutuel, 5e banque française.
Cette nouvelle stratégie est aussi un moyen de tourner la page du rocambolesque épisode de Saint-Gall, au cours duquel un important client suisse d’origine grecque a pu contracter des prêts sans apporter les fonds propres nécessaires – ce qui est illégal. Les banquiers chargés de ce dossier, un peu trop arrangeants, avaient apparemment bénéficié de luxueuses vacances en Grèce, selon la presse alémanique. Des licenciements ont eu lieu et des procédures judiciaires sont encore en cours, relève la banque, qui ne souhaite pas commenter sur ce dossier au-delà du fait qu’il ne lui a pas causé de pertes et qu’il porte sur 25 millions de francs, sur la dizaine de milliards de francs de crédits en cours.
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