
Le recul du résultat opérationnel de la La Banque cantonale de Genève (111 millions de francs, -18,9% sur un an) et du bénéfice net (94 millions, -19%) sont expliqués par le recul des taux d’intérêt et par la montée des incertitudes sur la conjoncture économique
La Banque cantonale de Genève (BCGE) a fait état d’un résultat opérationnel et d’un bénéfice net en recul sur les six premiers mois de l’année, en raison de la baisse des taux d’intérêt. L’établissement du Quai de l’Ile a renforcé ses fonds propres, mais s’attend à un résultat en retrait pour la suite des opérations.
De janvier à juin, le résultat net a atteint 94,0 millions de francs, soit 19% de moins par rapport à la même période l’exercice précédent, indique un communiqué paru mardi. Le résultat opérationnel a chuté de 18,9% à 110,9 millions. Les charges d’exploitation ont pesé plus lourdement de 1,2% à 151,8 millions. Et le produit d’exploitation s’est amoindri de 7,7% à 276,5 millions.
Dans le détail, ce chiffre d’affaires a été soutenu par une activité commerciale décrite comme «favorable» et qui compense partiellement l’effritement de la marge d’intérêt. Le résultat net des opérations d’intérêt a reculé de 16,6% à 164 millions (-16.6%), alors que les commissions ont progressé de 6,1% (à 77 millions) et les opérations de négoce de 5,5%, à 21 millions. La BCGE réalise un peu plus du quart de son chiffre d’affaires en euro et en dollar.
Financements en hausse
Fin juin, les actifs sous gestion atteignaient 37,1 milliards, en hausse de 0,4%. Les financements aux entreprises et aux particuliers frôlaient 21,1 milliards, soit 2,7% de plus. Dans ce poste, les hypothèques représentent 14,6 milliards de francs, en progression de 2,9% sur un an.
La banque genevoise affichait fin juin un bilan de 33,9 milliards, en progression de 4,5%. Le ratio de fonds propres durs (Tier1) a avancé de 3 points de base, à 15,92% par rapport à fin décembre. La BCGE comptait 954 postes en équivalent plein-temps fin juin, 14 de moins qu’un an auparavant.
Pour 2025, la direction s’attend à un résultat «en retrait par rapport à 2024, lié à l’environnement des taux d’intérêt et à une conjoncture fragilisée».