La Banque centrale européenne a ouvert la voie jeudi à une série de remèdes anti-crise, allant d'une ou plusieurs baisses de ses taux à une possible reprise de ses rachats de dette, en brossant un sombre tableau des perspectives économiques en zone euro.
"Il paraît désormais probable que la réunion du 12 septembre n'apportera pas seulement une mesure, mais plutôt un paquet de plusieurs mesures", décrypte Carsten Brzeski, économiste chez
ING, après ce rendez-vous estival inhabituellement dense.
Le suspense montait depuis juin, avec plusieurs discours très volontaristes des gardiens de l'euro face à la conjoncture déprimée, et alors que la BCE se contentait jusqu'alors de repousser le moment où elle remonterait ses taux, maintenus à leur plancher historique depuis 2016.