
Isolement suisse, répartition des affaires compensatoires, impact des taxes douanières… Les dossiers épineux s’accumulent pour les entreprises romandes du secteur de la défense alors que l’Europe veut renforcer son autonomie militaire
Le président français, Emmanuel Macron, et le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, ont annoncé mercredi la création d’un conseil franco-allemand de défense et de sécurité. Une décision qui s’inscrit dans le contexte de reprise en main des capacités de défense européenne. L’an passé, les dépenses militaires en Europe (en incluant la Russie) ont augmenté de 17% pour atteindre les 693 milliards de dollars (571 milliards de francs). Mais dans cet effort, la Suisse se trouve relativement isolée.
Début mars, le Conseil nationala adopté une déclaration demandant au Conseil fédéral une coopération accrue avec l’Union européenne en matière de défense face au désengagement américain. Cette question de la place de la Confédération a fait partie jeudi des points abordés lors de la convention annuelle de sécurité du Groupe romand pour le matériel de défense et de sécurité (GRPM), association faîtière rassemblant une septantaine d’entreprises. Plusieurs pays européens, dont l’Allemagne et les Pays-Bas, ont décidé de ne plus passer commande en Suisse, estimant que le pays n’était pas un partenaire fiable. En cause: la loi fédérale sur le matériel de guerre qui impose aux Etats acquéreurs une déclaration de non-réexportation.
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