
Les grandes entreprises ne sont pas les seules à devoir expliquer leur impact sur la biodiversité. Sous certaines conditions, en Europe comme en Suisse, leurs fournisseurs doivent également fournir des données, y compris s’il s’agit de PME
En Europe comme en Suisse, les grandes entreprises doivent publier dès cette année des rapports en lien avec l’environnement. Des seuils sont à respecter: seules les sociétés avec plus de 500 employés et 40 millions de francs de chiffre d’affaires sont concernées par l’ordonnance du Conseil fédéral qui définit ces exigences. Les entreprises suisses qui détiennent des opérations significatives dans l’Union européenne entrent aussi dans le cadre de la directive européenne sur la transmission de données concernant la durabilité des entreprises, la CSRD. Mais des sociétés plus modestes – des grosses PME par exemple – doivent aussi communiquer sur leur empreinte sur la biodiversité ou devront le faire prochainement, pour plusieurs raisons.
La première est française et s’appelle l’article 29 de la loi énergie-climat. «Ce texte publié en 2021 demande aux investisseurs d’évaluer l’empreinte climat et biodiversité sur l’ensemble de leur portefeuille, ainsi que les risques qui leur sont associés», résume Fanny Bancourt, consultante en stratégies RSE (Responsabilité sociale des entreprises) et biodiversité chez BL évolution. Cette exigence s’applique pour l’ensemble des investisseurs à partir de 500 millions d’euros sous gestion, si bien que toute entreprise ayant un actionnaire dans cette catégorie peut recevoir des demandes concernant son impact sur la biodiversité.
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