L'étrange procès en appel des Balkany, absents ou sans voix
Lui est absent et elle est muette sur les faits: le procès en appel pour blanchiment aggravé des édiles de Levallois-Perret, Patrick et Isabelle Balkany, a débuté mardi à Paris dans une étrange atmosphère.
Quelques échanges secs entre défense et accusation, un aride débat juridique puis le soliloque de la présidente de la cour d'appel livrant son rapport sur l'affaire face à un banc vide: une triste audience, sans prévenus.
Un contraste saisissant avec le procès de première instance où l'ancien baron des Hauts-de-Seine sidérait la salle par sa gouaille, entre coups de sang et bons mots sur "l'esprit suisse" ou "l'enfer fiscal", oubliant parfois d'éteindre son téléphone portable qui bourdonnait soudain de la mélodie des "Tontons flingueurs", le film culte de Georges Lautner.