
Les déstockeurs étaient tous présents à Genève lors de la semaine horlogère. Ce n’est pas un hasard, ils sont en première ligne lorsque le climat d’affaires se couvre et qu’il faut assainir les inventaires. Les sanctions américaines ont juste accéléré le mouvement
Donald Trump n’avait pas encore ouvert le bal quand les horlogers avaient lâché les brides du marché parallèle. La pression attendue sur les droits de douane américains n’était qu’un élément de plus dans un climat d’affaires maussade. De quoi précipiter l’évacuation des stocks excédentaires qui encombrent le secteur depuis une bonne année. Tout l’art consiste maintenant à purger ces inventaires non désirés de la manière la plus discrète possible. Car il s’agit de lâcher dans la nature des montres à prix cassés, mais sans perturber le reste des affaires. Ce n’est pas sans risque pour les marques, qui mettent leur image et leur crédibilité en jeu. Pour mener ce genre d’opération, il vaut mieux faire appel à un bon chirurgien, qu’on nomme dans le secteur un déstockeur.
Le Temps en a rencontré un. Il est agréé par les fabricants, qui le mandatent pour liquider les invendus, «moins chers que les prix catalogue» et «sans toucher aux canaux de vente habituels de la marque». Son travail est basé sur l’éthique et la discrétion, aussi il ne peut ni ne veut apparaître à identité découverte.
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