Jugement lundi dans le volet financier de la tentaculaire affaire Karachi
Vingt-cinq ans après, un premier épilogue est attendu lundi dans le volet financier de l'affaire Karachi: six hommes, jugés pour des soupçons de commissions occultes en marge de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, seront fixés sur leur sort.
En octobre, le parquet de Paris a requis des peines allant de 18 mois ferme à sept ans de prison contre un industriel, trois politiques et deux intermédiaires, pour abus de biens sociaux, complicité ou recel de ce délit.
L'accusation a décrit "une véritable entreprise de prédation": selon elle, les pots-de-vin, alors légaux, versés à des intermédiaires pour des contrats d'armement signés en 1994 avec l'Arabie Saoudite (Sawari II) et le Pakistan (Agosta) ont donné lieu à des rétrocommissions illégales qui ont contribué à financer la campagne présidentielle malheureuse d'Edouard Balladur en 1995.