
La présidente de la Commission européenne a enfin eu un coup de fil avec le président américain. Ce dernier, après avoir déclaré ne plus chercher d’accord pour régler les différends commerciaux avec l’UE, accorde neuf jours de plus pour «mener des négociations sérieuses»
Neuf petits jours. Donald Trump, qui jusqu’ici boudait la présidente de la Commission européenne, a fini par lui accorder un échange téléphonique… et quelques jours de répit dans la guerre commerciale qui fait rage entre les Etats-Unis en l’Union européenne. Avec une injonction, que l’on peut résumer ainsi: «Commencez enfin à négocier sérieusement!». Or c’est justement en raison de l’intransigeance des Européens, qui ne sont pas prêts à faire n'importe quelle concession, et qui ont ont déjà une liste de produits américains prêts à être taxés en retour, que la colère a éclaté du côté de la Maison-Blanche.
Concrètement, Donald Trump a lâché son fiel vendredi sur son réseau Truth Social, soulignant que l’UE a été «créée en premier lieu pour profiter des Etats-Unis d’un point de vue commercial». Il a alors surtout brandi une menace: des droits de douane de 50% sur les produits européens importés à partir du 1er juin. Une date anticipée puisque au départ l’UE avait jusqu’au 1er juillet pour trouver une solution. Depuis dimanche, ce délai a une nouvelle fois changé. La nouvelle date est le 9 juillet. Depuis avril, les droits de douane appliqués aux produits européens sont passés de 2,5% en moyenne à 12,5%, un chiffre qui s’élève à 25% pour l’acier, l’aluminium et les automobiles. Mais Donald Trump voulait ensuite aller plus loin et taxer la plupart des produits de 20%. Puis, il avait annoncé une pause de 90 jours, jusqu’au 1er juillet. Jusqu’aux nouveaux retournements de situation de vendredi, puis de dimanche.
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