Grève chez Skeyes: aéroports et compagnies dévoilent les coûts, les taxis sont furieux
L'aéroport de Bruxelles estime à plusieurs millions d’euros l’impact financier de la grève chez Skeyes. Le contrôleur aérien belge, anciennement appelé Belgocontrol, est touché par 15 jours d'action, dont 9 consécutifs. Au total, 200 vols ont été supprimés."Difficile à l'heure actuelle de donner un chiffre exact. Il y a des coûts qui sont directement liés à l'aéroport, mais également des coûts pour les partenaires: les compagnies aériennes, les bagagistes, mais aussi par exemple le service de nettoyage, tout ce qui est douane et policier… Ça fait énormément de gens qui ont dû s'organiser à chaque fois. Des retards engendrent des journées plus longues. Au lieu de terminer vers 23h30 avec le dernier départ pour les vols passagers, le personnel de l'aéroport a dû travailler une ou deux heures en plus", explique Nathalie Pierard, porte-parole de l'aéroport.Du côté de la compagnie aérienne Brussels Airlines, le coût est évalué à 4 millions d'euros.Mais l'aéroport les compagnies ne sont pas les seules touchées…Les taxis furieuxLes chauffeurs de taxis à Zaventem sont furieux. La grève chez Skeyes les a privés d’une bonne partie de leur clientèle. Celle-ci est composée à 80% d’hommes d’affaires."L'impact est colossal. On a une perte de chiffre d'affaires de 50 à 60%. S'il n'y a pas d'atterrissage on n'a pas de client. Automatiquement ça fait un manque à gagner. Quand il y a grève des bagagistes, c'est différent. À ce moment-là, on dirige les clients vers des hôtels près de l'aéroport. Là on a encore de la clientèle. Par contre, là maintenant il n'y en a pas du tout. On est 600 chauffeurs de taxi, donc ça représente 600 salaires et 600 familles qui sont prises en otage", confie Saad Benadou, représentant des taxis de l'aéroport de Zaventem.L'impact n'est cependant pas que financier.Une question d'imageEn dehors des frais financiers engendrés et des pertes enregistrées, il ...