Soutenue par les dépenses de l’Etat et le commerce mais freiné par la stagnation industrielle, la croissance du PIB suisse est de 0,3% au troisième trimestre. Une augmentation dans le haut des attentes
Le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse s’est accru de 0,3% durant le troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, évolution se situant dans le haut des prévisions des économistes, malgré une stagnation de l’industrie qui a freiné sa croissance. Cette progression s’est avérée «inférieure à la moyenne», indique vendredi dans un communiqué le ministère de l’économie, qui a revu à la baisse son estimation pour le deuxième trimestre, expliquant que le PIB s’était alors contracté de 0,1% alors qu’il avait initialement annoncé une stagnation (0%) entre avril et fin juin.
La Suisse n’enregistre pas moins une croissance supérieure à celle de l’Allemagne, de la France et de l’Italie, ses trois plus gros partenaires commerciaux en Europe. Sa croissance au troisième trimestre se situe dans le haut des attentes puisque les prévisions des économistes interrogés par l’agence suisse AWP s’étalaient entre un recul de 0,1% du PIB et une croissance de 0,3% par rapport au deuxième trimestre.
### L’hôtellerie-restauration s’est contracté
La hausse du PIB a été soutenue par les dépenses de l’Etat, en augmentation de 0,5% et par la santé ainsi que le commerce, même si la consommation des ménages a connu une évolution «hétérogène», détaille le ministère de l’économie. Les dépenses de chauffage notamment ont été «moindres durant le mois de septembre» alors les températures sont restées exceptionnellement élevées, explique-t-il.
Alors que le tourisme avait contribué à la croissance au deuxième trimestre, le secteur hôtellerie-restauration s’est contracté de 3,7%, essuyant «son premier tassement depuis plus de deux ans», note le ministère de l’économie.
Les exportations de marchandises ont progressé de 6,2% grâce à la pharmacie, les secteurs sensibles à la conjoncture, comme la fabrication de machines et le travail des métaux, n’ayant en revanche enregistré «qu’une croissance modeste», selon le ministère de l’économie.
La branche des transports et de la communication, en hausse de 0,3%, a été soutenue par une augmentation du transport de personnes alors que le transport de marchandises a au contraire subi «un coup de frein», reflétant «l’évolution modérée de l’industrie», note-t-il.