Face à la désolation du camp de Moria, les réfugiés "abandonnés" à leur sort
Sur l'île de Lesbos, dans "un paysage de fin du monde", les exilés portant sur le dos quelques restes de leur vie d'avant, se sentent "abandonnés" jeudi, hors du camp de Moria, ravagé par deux incendies consécutifs.
Sous un soleil écrasant, sur la route menant de Moria au petit port de Panagiouda, Fatma Al-Hani, une Syrienne de Deir-Zor, porte son enfant de deux ans dans les bras. "Nous avons tout perdu, nous sommes abandonnés à nous-mêmes, sans nourriture, sans eau, sans médicaments", soupire la jeune femme, qui a juste réussi à sauver des flammes ses papiers d'identité.