La demande de carburant dans les stations-service près de la frontière française a augmenté de 15 à 20% ces derniers jours.Il y a un mois les Belges traversaient la frontière pour faire leur plein à un prix avantageux en France. La situation s’est renversée suite au blocage des raffineries françaises. À Beauraing et Hastière, dans le sud Namurois, on vérifie régulièrement les stocks de carburant, car depuis quelques jours, le nombre de clients venus de France a augmenté sensiblement. A Givet, certaines pompes sont à sec. C’est donc tout naturellement vers les communes belges voisines que les Français se dirigent. Du côté de Beauraing, les files commencent doucement à s’allonger. Vers Hastière, l’affluence grimpe aussi de jour en jour. À la station
ESSO du groupe Warin, le constat est identique.Avec le blocage des raffineries de l’autre côté de la frontière, les Belges récupèrent une partie des clients perdus après la décision française de diminuer les accises ou encore le geste du groupe Total (en septembre et octobre moins 20 centimes et moins dix centimes pour les deux derniers mois de l’année).Dans le cas où les accès aux raffineries sont débloqués, tout ne revient pas immédiatement à la normale. Il faudra relancer les raffineries et reprogrammer les transports.En France, toutes les pompes sont vides pratiquementLa pénurie de carburant dans certaines pompes à essence françaises pousse donc les frontaliers à se ravitailler en Belgique. "En France, toutes les pompes sont vides pratiquement. Je viens ici car je suis presque à sec", confie un Français.Quand il y a du carburant en France, pourquoi venir en Belgique où le carburant est plus cher? "Cela évite les longues files. Je préfère venir ici, je gagne du temps". Si les 5 raffineries françaises bloquées fonctionnent à nouveau, le redémarrage de l’approvisionnement ne sera pas immédiat. "Pour relancer une raffinerie, il faut effectivement u ...