
A mesure que les programmes des partis pour les législatives françaises prennent forme, les critiques surgissent dans les milieux économiques. La question de l’accroissement de la dette publique monopolise l’attention
Que ce soit celui du Rassemblement national (RN) ou celui du Nouveau Front populaire, les programmes mis en avant pour les élections législatives suscitent l’inquiétude des milieux économiques français. Du côté des principaux syndicats, les appels à voter contre l’extrême droite se sont multipliés. La CFDT, première organisation syndicale de France, fustige notamment l’idée du RN d’une exonération de cotisations patronales pour les entreprises qui augmenterait de 10% les salaires, qu’elle juge inefficace. Pour sa part, la CGT a appelé mardi à voter pour le Nouveau Front populaire. Une rupture avec la tradition des syndicats de ne pas se prononcer pour un parti pour garantir leur indépendance.
Du côté des organisations patronales, ce sont les mesures qui pourraient entraîner une augmentation des dépenses publiques qui suscitent l’inquiétude. Sans citer de partis, le Medef (Mouvement des entreprises de France) appelle à «réduire la dette et les déficits publics sans obérer la croissance en fixant un objectif de dépenses publiques» et estime que «des mesures économiques contraires à ces objectifs (retour à la retraite à 60 ans ou 62 ans, indexation automatique des salaires sur l’inflation, nationalisation des autoroutes,…) […] se traduiront immanquablement par une nouvelle dégradation de nos finances publiques.» La Confédération des petites et moyennes entreprises a, elle, spécifiquement ciblé le Nouveau Front populaire qualifiant d’«utopie la plus dangereuse» les propositions de retour à la retraite à 60 ans et l’instauration des 32 heures dans certains métiers.
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