EDF : Forte progression de l’EBITDA Progression de 10 % du portefeuille de projets renouvelables à 66 GW Allongement à 50 ans de la durée d’amortissement des réacteurs 1 300 MW en France Rehaussement des objectifs 2021
RÉSULTATS SEMESTRIELS 2021 Forte progression de l’EBITDA Progression de 10 % du portefeuille de projets renouvelables à 66 GW Allongement à 50 ans de la durée d’amortissement des réacteurs 1 300 MW en France Rehaussement des objectifs 2021 Résultats financiers du 1er semestre 2021 Chiffre d’affaires 39,6 Mds€ 13,7 % org. (1) Faits marquants Nucléaire
Renouvelables
Enedis
Clients et services
Italie - Edison
Innovations
International
Objectifs 2021 rehaussés et ambitions 2022 confirmées (13)
Dividende Taux de distribution cible du Résultat net courant 2021 et 2022 (17) 45 - 50 % Le Conseil d’administration d’EDF, réuni le 28 juillet 2021 sous la présidence de Jean-Bernard Lévy, a arrêté les comptes consolidés du semestre clos le 30 juin 2021. Jean-Bernard Lévy, Président-Directeur Général d’EDF a déclaré : « Le premier semestre 2021 marque le retour à la croissance de notre chiffre d’affaires et de nos marges après une année 2020 en retrait en raison de la crise sanitaire. Ces résultats en forte progression traduisent notamment une bonne performance opérationnelle en France et nous projettent avec confiance dans la suite de l’année avec, récemment, un rehaussement de l’estimation de production nucléaire en France et de l’objectif d’EBITDA pour 2021. Le Groupe EDF poursuit avec détermination le déploiement de sa stratégie CAP 2030, ce que traduit une croissance importante de notre portefeuille de projets renouvelables, une bonne dynamique commerciale et des avancées significatives dans tous nos principaux projets industriels. Je tiens à remercier tous les salariés du Groupe pour leur engagement remarquable pendant la crise sanitaire et pour leur professionnalisme, au service de nos clients et de la lutte contre le changement climatique. »
Perspectives de réforme du cadre de régulation du nucléaire existant en France Le Gouvernement a indiqué que les discussions entre les autorités françaises et la Commission européenne relatives à la réforme de l'ARENH, au cadre des concessions hydrauliques et à l'organisation d'EDF n'ont pas abouti à ce stade à un accord global, et doivent se poursuivre, dans l'objectif de trouver un accord satisfaisant pour l'ensemble des parties. Évolution de l’EBITDA du groupe EDF
La croissance organique de 29,8 % de l’EBITDA au premier semestre 2021 par rapport au premier semestre 2020 s’explique essentiellement par une progression de la production nucléaire en France et un climat plus froid dans un contexte de hausse des prix de l’électricité et du gaz. La croissance des activités de raccordement par rapport au premier semestre 2020 contribue également à cette amélioration. Performance opérationnelle La production nucléaire en France s’établit à 181,7 TWh, en hausse de 7,7 TWh par rapport à la même période en 2020. Cette évolution reflète principalement les éléments suivants :
La production hydraulique en France s’élève à 24,6 TWh (1), en baisse de 1,4 TWh par rapport au premier semestre 2020. Evénement de froid extrême au Texas Lors de la vague de froid extrême au Texas en février 2021, des pics de prix de l’électricité sur plusieurs jours ont été observés. EDF Renouvelables a mis à l’arrêt quatre parcs éoliens et a dû réaliser des achats d’énergie à des prix très élevés afin d’honorer ses engagements contractuels. EDF Trading a bénéficié de la forte volatilité des marchés de commodités. La combinaison de ces deux effets a un impact positif estimé à 49 millions d’euros sur l’EBITDA du Groupe. Par ailleurs, le résultat net part du Groupe est impacté par une dépréciation d’un de ces parcs. Au global, l’impact de cet événement sur le résultat net du Groupe au premier semestre est quasi-neutre. Plan de réduction de coûts et plan de cessions Pour compenser les impacts de la crise sanitaire sur la situation financière du Groupe, un plan d’économies et de cessions a été lancé mi-2020 avec une cible de 500 millions d’euros de réduction des charges opérationnelles (2) en 2022 par rapport à 2019 et d’environ 3 milliards d’euros de cessions (3) sur la période 2020 à 2022. A fin juin 2021, 251 millions d’euros de réduction des coûts ont été réalisés. Les cessions d’actifs signées ou réalisées au 29 juillet 2021 ont un effet favorable de 1,2 milliard d’euros environ sur l’endettement financier net et de 1,9 milliard d’euros environ sur l’endettement économique du Groupe (4). Allongement de la durée d’amortissement des réacteurs 1 300 MW en France Le Groupe considère que toutes les conditions techniques, économiques et de gouvernance nécessaires, permettant de mettre en cohérence la durée d’amortissement de ses centrales REP 1 300 MW en France avec sa stratégie industrielle, sont réunies au premier semestre 2021. Le Groupe a ainsi procédé à ce changement d’estimation comptable au 1er janvier 2021, pour l’ensemble des centrales du palier 1 300 MW. L’impact de l’allongement de la durée d’amortissement à 50 ans sur le résultat net part du Groupe est de 194 millions d’euros. Résultat Net Le résultat financier s’élève à 861 millions d’euros au premier semestre 2021, en amélioration de 3 163 millions d’euros par rapport au premier semestre 2020. Plusieurs facteurs expliquent cette évolution :
Retraité des éléments non récurrents, le résultat financier courant s’établit à (993) millions d’euros. En effet, la variation de juste valeur du portefeuille d’actifs dédiés de 1 859 millions d’euros n’est pas intégrée dans le calcul du résultat net courant. Le résultat net courant s’élève à 3 740 millions d’euros à fin juin 2021, en hausse de 2 473 millions d’euros par rapport au premier semestre 2020. Cette évolution reflète principalement la croissance de l’EBITDA et celle du résultat financier courant, ainsi que de moindres amortissements en lien avec l’allongement de la durée d’amortissement des centrales 1 300 MW. Le résultat net part du Groupe s’élève à 4 172 millions d’euros à fin juin 2021, en hausse de 4 873 millions d’euros. Outre la nette hausse du résultat net courant, il intègre les éléments suivants après impôt :
Cash-flow et endettement financier net Le cash-flow Groupe s’établit à (240) millions d’euros à fin juin 2021, en nette progression par rapport à juin 2020 où il s’élevait à (1 829) millions d’euros. Cette évolution s’explique essentiellement par la forte croissance de l’EBITDA. En revanche, le besoin en fonds de roulement se dégrade de 1 896 millions d’euros au premier semestre 2021. La variation de BFR s’explique principalement par la dégradation du BFR de l’activité optimisation/trading et par la saisonnalité des dettes fournisseurs.
L’endettement financier net s’établit à 41 milliards d’euros en baisse notamment suite à l’émission de l’obligation sociale hybride de 1,25 milliard d’euros (9), première émission benchmark de ce type dans le secteur, réalisée en mai 2021 par EDF.
France – Activités de production et commercialisation
L’impact net sur l’EBITDA de la hausse de la production nucléaire de 7,7 TWh et de la baisse de 0,8 TWh de la production hydraulique après déduction des pompages est estimé à 325 millions d’euros. Les prix de l’énergie ont un impact positif sur l’EBITDA estimé à 30 millions d’euros. En effet, la hausse des prix pendant le premier semestre 2021 a eu un effet favorable sur les ventes d’énergie sur les marchés quasi compensé par la hausse des prix sur les achats. Pour rappel, les achats d’énergie en 2020 avaient été réalisés à des prix très faibles. A l’aval, malgré l’effet de la perte de clients pour 6,6TWh, l’évolution est favorable pour un montant estimé à 234 millions d’euros, compte tenu de l’effet positif des prix de la capacité facturée aux clients. Par ailleurs, l’EBITDA bénéficie à hauteur de 257 millions d’euros de la baisse des impôts de production dans le cadre du plan de relance. France – Activités régulées (11)
La forte progression de l’EBITDA s’explique par une hausse des volumes distribués de 10,8 TWh en lien avec un climat plus froid pour 204 millions d’euros, ainsi que par la croissance des prestations de raccordement au réseau pour un montant estimé à 174 millions d’euros. L’évolution des prix a un effet positif de 220 millions d’euros, principalement en lien avec l’indexation des TURPE 5 (3)13distribution et transport intervenue au 1er août 2020. Par ailleurs, l’EBITDA bénéficie à hauteur de 74 millions d’euros de la baisse des impôts de production dans le cadre du plan de relance. Enfin, environ 32,5 millions de compteurs intelligents Linky ont été installés à fin juin 2021, ce qui représente un taux d’avancement du programme de 95%.
EDF Renouvelables
La vague de froid extrême au Texas a un impact négatif significatif sur l’EBITDA de production estimé à 94 millions d’euros. En effet, EDF Renouvelables a dû réaliser des achats d’énergie à des prix très élevés afin d’honorer ses engagements contractuels, et a dû enregistrer une perte de valeur d’un de ses parcs impactant le résultat net. La production est en hausse de 10,6 % tirée par les capacités mises en service. La contribution à l’EBITDA des opérations de « Développement-Vente d’Actifs Structurés » aux Etats-Unis est plus limitée au premier semestre 2021 qu’au premier semestre 2020. La réduction des tarifs d'achat de l'électricité produite par les installations photovoltaïques de plus de 250 kWc bénéficiant d’un contrat d'obligation d’achat en application des arrêtés tarifaires de juillet 2006, janvier 2010 et août 2010 et devant s'appliquer à compter d'octobre 2021 se traduit dans les comptes par une perte de valeur pour les parcs consolidés de 9 millions d’euros et par une dépréciation des titres mis en équivalence de 25 millions d’euros. Renouvelables Groupe (16)
L’EBITDA de l’ensemble des Renouvelables du Groupe est en hausse organique de 91,4 %. Cette évolution est la combinaison de deux éléments :
Services Énergétiques Dalkia
La progression de l’EBITDA s’explique par la reprise des activités de services et de travaux après un premier semestre 2020 marqué par la fermeture de nombreux sites clients et les reports de chantiers. Le climat plus froid ainsi que l’activité commerciale au Royaume-Uni lors du premier semestre 2021 ont un effet favorable sur l’EBITDA. A titre d’illustration, on peut citer le contrat signé par la filiale britannique de Dalkia, Breathe, qui accompagne quatre hôpitaux lauréats du fonds de décarbonation public pour un montant de travaux de rénovation énergétique de 100 millions de livres sterling. Par ailleurs, Dalkia a finalisé la cession de sa filiale Dalkia Wastenergy. Services Énergétiques Groupe (18)
La hausse organique de 34 % des Services Energétiques au niveau du Groupe s’explique par la reprise des activités de Dalkia et d’Edison après le ralentissement lié à la crise sanitaire au premier semestre 2020 et par le dynamisme des ventes de services aux particuliers en France. Les investissements nets sont en baisse de 32 %, du fait notamment de l’acquisition de Pod Point pendant le premier semestre 2020 sans équivalent en 2021.
La très forte progression de l’EBITDA s’explique par une meilleure production dans les usines de « Combustibles » et de « Fabrication de composants », en partie liée à la reprise d’activité suite à la crise sanitaire et par des volumes de ventes plus importants sur les activités de « Grands projets » et de « Base installée » principalement aux Etats-Unis. Le plan d’action sur les coûts de structure s’est poursuivi. Par ailleurs, les prises de commande s’établissent à environ 2 milliards d’euros à fin juin 2021 (21), en nette amélioration par rapport à 2020. Enfin, Framatome a finalisé l’acquisition de Valinox, spécialiste français des tubes pour générateurs de vapeur des réacteurs nucléaires.
L’évolution de l’EBITDA s’explique essentiellement par le retrait de la production nucléaire pour 1,8 TWh en particulier lié la prolongation de l’arrêt de Sizewell B, et par la forte baisse des prix réalisés du nucléaire tenant compte de la nécessité de rachats d’électricité à des prix élevés. L’activité de commercialisation est en progression par rapport à un premier semestre 2020 qui avait été pénalisé lors de la crise sanitaire, en particulier sur le segment des clients professionnels. Italie |