Des banques françaises accusées de financer des projets liés à la déforestation
Des banques françaises ont fourni environ deux milliards d'euros à des entreprises agroalimentaires favorisant la déforestation en dépit d'une loi qui leur interdit de financer les dégâts environnementaux, selon l'analyse d'une ONG spécialisée consultée par l'AFP.
Trois ans après l'adoption par la France d'une législation historique, obligeant les sociétés à identifier et à prévenir toute violation des droits de l'Homme ou dégradation de l'environnement dans leur chaîne d'approvisionnement, de grands bailleurs de fonds continuent de financer des projets favorisant la déforestation dans la partie brésilienne de l'Amazonie, le Bassin du Congo et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, selon l'enquête de l'ONG Global Witness.
Déforestation de la forêt amazonienne au Brésil, 2017 (AFP/Archives - CARL DE SOUZA)
Cette ONG spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles estime que BNP PARIBAS, NATIXIS et le Crédit Agricole "ont toutes des politiques et des engagements dans les matières premières agricoles qui risquent de favoriser la déforestation".