
L’entreprise pharmaceutique vaudoise et l’organisation basée à Genève ont annoncé un partenariat pour soutenir le développement d’un nouvel antibiotique contre la gonorrhée. Des souches résistantes aux traitements actuels compliquent la lutte contre cette maladie sexuellement transmissible
En septembre dernier, une étude sur l’évolution de l’antibiorésistance, une des priorités de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), paraissait dans la revue scientifique médicale The Lancet. Celle-ci estimait que l’aggravation du phénomène pourrait directement provoquer la mort de 39 millions de personnes d’ici à 2050. L’émergence croissante de souches de bactéries résistantes aux traitements antibiotiques se combine avec un faible développement de nouveaux médicaments du fait de débouchés commerciaux restreints.
La semaine passée, la société biopharmaceutique vaudoise Debiopharm et le Partenariat mondial sur la recherche et le développement en matière d’antibiotiques (GARDP), organisation à but non lucratif suisse, ont annoncé un accord pour un partenariat visant à développer le Debio 1453. Soit un potentiel antibiotique destiné à lutter contre les infections causées par Neisseria gonorrhoeae, la bactérie provoquant la gonorrhée. Cet accord, dont le cadre financier doit encore être discuté, n’est qu’un premier pas, le Debio 1453 étant encore à un stade de développement préclinique, mais il illustre les difficultés à amener sur le marché de nouveaux antibiotiques face à ce qui est qualifié de «pandémie silencieuse» par l’OMS.
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