Dans les hôpitaux de Bagdad, le spectre des années noires de retour
Mères éplorées, frères survoltés: dans un hôpital de Bagdad, des familles en détresse vont de lit en lit pour tenter de reconnaître un proche après l'attentat le plus sanglant depuis des années, jeudi, dans la capitale irakienne.
Dans l'hôpital Cheikh Zayyed, à moins de trois kilomètres de la place Tayaran où deux kamikazes se sont fait exploser dans la matinée, six corps sans vie ont été amenés et 13 blessés tentent de survivre malgré la violence du choc.
Tous se trouvaient il y a quelques heures sur la place très fréquentée du centre de la capitale de dix millions d'habitants -lieu de rendez-vous des journaliers attendant un employeur pour rejoindre un chantier ou d'autres travaux-, ou déambulaient sur le marché des vêtements d'occasion.