
«Vendez tout, c’est un ordre» est une phrase souvent entendue par les gérants lorsque les marchés s’effondrent. C’est aussi la pire décision à prendre, même s’il n’est pas toujours facile de dissuader les clients, expliquent des vétérans des marchés
«Je me suis connecté avec le wi-fi de l’avion pour passer quelques ordres afin de déboucler des protections pendant le vol.» Loïc Schmid se trouvait au-dessus de l’Atlantique, lundi passé, alors que les bourses mondiales traversaient des turbulences depuis le vendredi précédent. «J’avais vu avant de décoller que les marchés asiatiques baissaient fortement et, le lendemain, j’ai écrit à mes équipes pour leur donner l’instruction de dénouer certaines positions gagnantes», précise le responsable des investissements du gérant de fortune genevois 1875 Finance, qui a volé vers l’Europe dans la nuit de dimanche à lundi, passant ses ordres vers 8h30 heure suisse.
Comme souvent lors de l’histoire économique récente, le mini-krach boursier enregistré autour du premier week-end d’août s’est déclenché dans une période estivale plus calme pour les professionnels de la finance. Emportent-ils leur ordinateur avec eux à la plage? Comment réagissent-ils lors de ces épisodes? Que disent-ils aux clients?
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