
La multinationale spécialisée dans les périphériques informatiques affirme diversifier ses sites de production pour ne pas subir trop durement les nouvelles taxes douanières. A terme, Logitech vise une croissance entre 7 et 10%
Il y eut durant des mois l’ombre de Daniel Borel. Durant plus d’un an, le cofondateur de Logitech avait fait pression sur la tête de Logitech pour que Wendy Becker, sa présidente, quitte son poste. Une pression qui semblait avoir pris fin en septembre dernier suite à la dernière assemblée générale de l’entreprise, lors de laquelle l’Américaine avait été réélue pour un dernier mandat. Ce chapitre refermé, Logitech affronte, toutes proportions gardées, un autre homme: Donald Trump. Le président américain, en amorçant une guerre commerciale mondiale, menace directement le fabricant de périphériques informatiques.
Logitech, basé à Lausanne, organisait dans la nuit de mercredi à jeudi dans la Silicon Valley sa rencontre traditionnelle avec les investisseurs et les analystes. L’occasion d’annoncer, à terme, des objectifs de croissance élevés – nous y reviendrons plus bas –, mais aussi de tenter de rassurer face aux hausses des tarifs douaniers. Selon une étude de la Banque cantonale de Zurich que nous mentionnions cette semaine, Logitech est sensible à ces taxes: il fabrique 40 à 50% de ses produits en Chine et génère 36% de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis. De son côté, l’entreprise affirme réaliser 44% de son chiffre d’affaires dans les Amériques (du Nord, du Sud et centrale), 30% en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient et 26% en Asie Pacifique.
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