CREDIT AGRICOLE SA : Résultats du deuxième trimestre et du premier semestre 2019
Résultats du deuxième trimestre et du premier semestre 2019 T2-19 : Revenus des métiers en hausse
Ce communiqué de presse commente les résultats de Crédit Agricole S.A. ainsi que ceux du Groupe Crédit Agricole, qui regroupe les entités de Crédit Agricole S.A. et les Caisses Régionales du Crédit Agricole, lesquelles détiennent 56,6% de Crédit Agricole S.A. Les éléments spécifiques qui, retraités des différents soldes intermédiaires auxquels ils se rapportent, permettent de calculer les résultats sous-jacents, sont détaillés en p. 16 et suivantes de ce communiqué. Un rapprochement entre le compte de résultat publié et le compte de résultat sous-jacent se trouve en p. 22 et suivante pour le Groupe Crédit Agricole et en p. 18 et suivante pour Crédit Agricole SA. Crédit Agricole S.A. Résultat net sous-jacent trimestriel à haut niveau
Hausse des revenus sous-jacents T2/T2 ( 1,9% pour les métiers8) et S1/S1 ( 1,4%)
Bonne maîtrise des charges et coût du risque toujours très bas
Solidité financière confirmée ce trimestre
Premières réalisations dans le cadre du Plan à moyen terme 2022
Le Conseil d’administration de Crédit Agricole S.A., réuni sous la présidence de Dominique Lefebvre le 1er août 2019, a examiné les comptes du deuxième trimestre et du premier semestre 2019. Au deuxième trimestre 2019, le résultat net part du Groupe publié atteint 1 222 millions d’euros, contre 1 436 millions d'euros au deuxième trimestre 2018. Les éléments spécifiques de ce trimestre ont eu un effet net limité, négatif de -20 millions d’euros sur le résultat net part du Groupe, ils avaient eu un impact limité également, mais positif de 19 millions d’euros au deuxième trimestre 2018. Hors ces éléments spécifiques, le résultat net part du Groupe sous-jacent du deuxième trimestre 2019 atteint 1 242 millions d'euros, un niveau élevé, mais en recul de -12,4% par rapport au deuxième trimestre 2018, qui avait constitué un point historiquement haut (résultat net part du Groupe trimestriel sous-jacent le plus élevé publié par Crédit Agricole S.A. depuis sa cotation en décembre 2001). Le bénéfice par action sous-jacent atteint 0,40 euro par action sur le deuxième trimestre 2019, en baisse de -14,1% par rapport au deuxième trimestre 2018. Table 1. Résultats consolidés de Crédit Agricole S.A. au T2-2019 et au T2-2018
L’activité a crû dans les pôles métiers de Crédit Agricole SA, malgré un environnement difficile, et comparé à un deuxième trimestre 2018 historiquement élevé. Les métiers de Crédit Agricole S.A., ainsi que les réseaux de distribution du Groupe Crédit Agricole, notamment les Caisses régionales qui distribuent les produits et services des métiers de Crédit Agricole S.A., ont, encore ce trimestre, connu un bon niveau d’activité, que ce soit en crédit, en collecte d’épargne, ou en protection des biens et personnes. L’équipement des clients a progressé, témoignant du potentiel de croissance organique, via les synergies de revenus, du modèle de Banque universelle de proximité du Groupe.
En cohérence avec la stratégie décrite lors de la présentation du Plan de moyen terme du Groupe le 6 juin 2019, ce trimestre, CA Consumer Finance et Crédit Agricole Assurances ont développé des partenariats hors Groupe en Europe.
Ces opérations s’ajoutent aux opérations suivantes, annoncées depuis le début de l’année 2019 :
Les éléments spécifiques de ce trimestre ont eu un effet net limité, négatif de -20 millions d’euros sur le résultat net part du Groupe, ils comprennent uniquement les éléments de volatilité comptable récurrents, à savoir le DVA pour -3 millions d’euros en résultat net part du Groupe et la couverture de portefeuille de prêts pour ‑6 millions d’euros dans le pôle Grandes clientèles, ainsi que les dotations à la provision Epargne Logement respectivement pour -2 millions d’euros et -10 millions en résultat net part du Groupe dans les pôles Banque de proximité en France et Activités hors métiers. Au deuxième trimestre 2018, les éléments spécifiques avaient eu un impact positif de 19 millions d’euros et étaient composés des coûts d’intégration de Pioneer Investments chez Amundi pour ‑4 millions d’euros, d’une reprise de provision sur les coûts d’intégration des trois banques italiennes pour 8 millions d’euros15, de l’impact négatif d’une amende de -5 millions d’euros, infligée par la BCE à Crédit Agricole S.A. et deux de ses filiales pour non-respect des délais de notification à la BCE dans le cadre d’augmentations de capital, ainsi que le solde net de 19 millions d'euros des éléments de volatilité comptable récurrents. Les performances des métiers ont été solides au deuxième trimestre et au premier semestre 2019. Le résultat net part du Groupe sous-jacent des pôles métiers16 a baissé de -5,2% ce trimestre, dans un environnement difficile, mais la contribution du pôle Gestion de l’épargne et Assurances est en hausse de 2,0%, à 496 millions d’euros, la Banque de proximité en France contribue à hauteur de 172 millions d’euros ( 6,5%), grâce notamment à un effet ciseaux positif et la Banque de proximité à l’international à hauteur de 98 millions d’euros ( 9,0%). Les très bonnes performances des partenariats automobiles dans les Services financiers spécialisés génèrent du résultat mis en équivalence (contribution en hausse de 21,3% entre le deuxième trimestre 2018 et le deuxième trimestre 2019). Enfin, la baisse de la contribution du pôle Grandes clientèles au résultat net part du Groupe sous-jacent à 461 millions d’euros (-17,6% par rapport au deuxième trimestre 2018) s’explique par l’inversion du coût du risque de la BFI, qui vient atténuer le niveau d’activité pourtant bon dans tous les métiers de ce pôle (par rapport à une base élevée au deuxième trimestre 2018). Au deuxième trimestre 2019, les revenus sous-jacents ont atteint 5 179 millions d’euros, en hausse de 0,6% malgré un environnement de marché difficile et ce notamment grâce à la forte hausse des revenus dans le pôle Gestion de l’épargne et Assurances ( 6,6%, bénéficiant notamment de revalorisations de portefeuilles en lien avec la hausse des marchés), mais aussi grâce à la performance de l’ensemble des pôles métiers, les revenus sous-jacents des pôles métiers (hors AHM) progressant de 1,9% ce trimestre. Ces bonnes tendances sur les revenus ont été accompagnées par une bonne maîtrise des charges. Tout en permettant le développement de l’activité dans tous les métiers, les charges d’exploitation sous-jacentes hors FRU affichent une progression maîtrisée de 2,0% par rapport au deuxième trimestre 2018 mais seulement de 1,3% pour les métiers seuls, reflétant un effet ciseaux positif pour les métiers. Cette hausse modérée inclut un impact ponctuel des honoraires de conseil liés aux opérations de structure du Groupe pour un total de -10 millions d’euros (notamment dans les métiers du crédit à la consommation, de l’asset servicing et de l’assurance), ce qui représente 15% de la hausse globale des charges sur la période. Le coefficient d’exploitation sous–jacent hors FRU s’élève à 58,6% sur le deuxième trimestre 2019. Le résultat brut d’exploitation sous-jacent est donc en retrait de -1,0% par rapport au deuxième trimestre 2018. Le coût du risque affiche une hausse de 60,3% /-135 millions d’euros, à -358 millions d'euros contre ‑223 millions d'euros au deuxième trimestre 2018, notamment du fait d’une inversion du coût du risque de crédit dans la Banque de financement et d’investissement qui avait enregistré des reprises nettes de provisions à hauteur de 46 millions d’euros au deuxième trimestre 2018 alors qu’elle enregistre ce trimestre des dotations nettes pour -67 millions d’euros (soit une variation de -113 millions d’euros). Le coût du risque sur encours17 consolidé représente 25 points de base, en baisse de 1 point de base par rapport au deuxième trimestre 2018, en hausse de 4 points de base par rapport au trimestre précédent, toujours à un niveau bas. Dans les trois autres métiers principalement contributeurs au coût du risque, celui-ci enregistre des variations contrastées mais d’ampleur très limitée. Ainsi, LCL affiche une diminution de -10,3% du coût du risque, à -51 millions d’euros ; CA Italia ressort en légère diminution de -1,9% avec un coût du risque sur encours qui poursuit son amélioration, passant à 62 points de base (contre 78 points au deuxième trimestre 2018 et 63 points au premier trimestre 2019) ; enfin CA CF enregistre une hausse modérée de 2,1% à 118 millions d’euros, avec un coût du risque sur encours qui ressort à 122 points de base. La contribution des sociétés mises en équivalence ressort en nette hausse de 39,7%, à 108 millions d’euros, traduisant notamment la très bonne performance des partenariats de CA Consumer Finance ( 21,3% par rapport au deuxième trimestre 2018). Le résultat net sur autres actifs ressort en baisse de -15 millions d’euros, le deuxième trimestre 2018 avait enregistré l’impact positif de 14 millions d’euros lié à la plus-value de cession des activités de CACEIS en Amérique du nord. Le résultat sous-jacent18 avant impôt, activités cédées et minoritaires ressort ainsi en baisse de -6,9%, à 1 890 millions d'euros. Le deuxième trimestre 2018 avait bénéficié d’un taux d’impôt relativement faible à 22,5%, grâce notamment à des plus-values long terme faiblement imposées dans l’Assurance ; ce trimestre, le taux d’impôt ressort à 27,7%, la charge d’impôt sous-jacente est donc en hausse de 12,7% à 494 millions d’euros et le résultat net avant minoritaires affiche donc une baisse de -11,7%. La part de résultat net attribuée aux intérêts minoritaires est en baisse de -6,2% à 162 millions d'euros, principalement en lien avec l’évolution du résultat sous-jacent. Le résultat net part du Groupe sous-jacent recule de -12,4% par rapport au deuxième trimestre 2018 à 1 242 millions d'euros. Sur l’ensemble du premier semestre 2019, le résultat net part du Groupe publié est de 1 985 millions d'euros, contre 2 292 millions d'euros au premier semestre 2018, soit une baisse de -13,4%. Les éléments spécifiques pour le premier semestre 2019 ont eu un effet négatif de -53 millions d’euros sur le résultat net part du Groupe publié. S’ajoutant aux éléments du deuxième trimestre déjà mentionnés supra, les éléments du premier trimestre 2019 qui avaient eu un impact négatif de -33 millions d'euros et correspondaient également aux éléments de volatilité comptable récurrents, à savoir le DVA pour -6 millions d'euros, les couvertures de portefeuilles de prêts en Grandes clientèles pour -14 millions d'euros et les variations de la provision Epargne Logement pour -13 millions d’euros. Les éléments spécifiques du premier semestre 2018 avaient eu un impact de 87 millions d’euros sur le résultat net part du Groupe. Par rapport à ceux du deuxième trimestre 2018 déjà mentionnés supra, ils ont eu un impact de 68 millions d'euros sur le résultat net part du Groupe au premier trimestre 2018, soit l’ajustement du montant de badwill constaté lors de l’acquisition des trois banques italiennes à hauteur de 66 millions d’euros, les coûts d’intégration de Pioneer pour ‑4 millions d'euros, le DVA pour 4, la couverture de portefeuille de prêts en Grandes clientèles pour 3. Hors ces éléments spécifiques, le résultat net part du Groupe sous-jacent ressort à 2 038 millions d'euros, en baisse de -7,6% par rapport au premier semestre 2018 qui avait constitué le niveau semestriel le plus élevé depuis le premier semestre 2007, avant la crise financière. Le bénéfice par action sous-jacent atteint 0,63 euro par action, en baisse de -9,8% par rapport au premier semestre 2018. Le ROTE19 annualisé net des coupons annualisés d’Additional Tier 1 (retour sur fonds propres part du Groupe hors incorporels) atteint 11,0% sur le premier semestre 2019, en retrait par rapport à l’année 2018 (12,7%). Les RONE (retour sur capital alloué normalisé) annualisés des métiers sont stables ou en baisse ce semestre, en lien avec la baisse des résultats, par rapport au point haut de l’année 2018. Table 2. Résultats consolidés de Crédit Agricole S.A. au S1 2019 et au S1 2018
Sur le premier semestre 2019, les résultats des métiers sont stables ( 0,1%), grâce à une bonne croissance de l’activité, à la maîtrise de l’évolution des charges, malgré une hausse significative de 7% du FRU, et au maintien du coût du risque à un niveau très bas. La contribution négative du pôle Activités hors métiers (‑478 millions d’euros, contre -308 millions d’euros au premier semestre 2018) résulte d’une dégradation des autres éléments de ce pôle par rapport à une base 2018 élevée. Le produit net bancaire sous-jacent augmente de 0,4% par rapport au premier semestre 2018, avec une contribution positive à cette croissance dans tous les pôles sauf les Services financiers spécialisés. Le crédit à la consommation évolue dans un contexte de forte pression concurrentielle en France et de démarrage de nouveaux partenariats (entraînant des coûts d’acquisition de clientèle) sur la période. L’affacturage souffre d’un effet de base 2018 défavorable et d’un ralentissement de l’activité de Cash in time. Les revenus du pôle Grandes clientèles sont en légère hausse ( 0,6%) par rapport à un haut niveau au premier semestre 2018. Les charges d’exploitation sous-jacentes sont en hausse de 1,0%, hors contribution au FRU, cette dernière étant en forte augmentation, de 11,7% à 337 millions d'euros au premier semestre 2019 contre 302 millions d'euros au premier semestre 2018. Sur les seuls pôles métiers, la hausse des charges d’exploitation hors FRU s’élève à 0,9%. Elle est principalement concentrée sur les pôles Services financiers spécialisés et Grandes Clientèles qui connaissent des hausses de charges en lien avec le développement de leurs activités, et des honoraires de conseil sur les opérations de croissance externes en cours chez CACEIS et CACF. Le coefficient d’exploitation sous-jacent hors FRU s’élève à 60,9%, y compris les charges IFRIC21 du premier trimestre. Enfin, le coût du risque de crédit, enregistre une augmentation de 8,4%/-45 millions d’euros par rapport au premier semestre 2018 à 582 millions d’euros. Cette hausse s’explique essentiellement par le pôle Grandes clientèles (qui enregistre une charge du risque supplémentaire ce trimestre de -40 millions d'euros) et en particulier la Banque de financement, à cause des dotations ponctuelles constatées au deuxième trimestre. Les évolutions des autres contributeurs se compensent pratiquement : légère hausse pour les Services financiers spécialisés ( 5,4%/‑12 millions d'euros) mais baisse pour la Banque de proximité à l’international (-3,6%/ 6 millions d'euros) et LCL (-11,3%/ 12 millions d’euros). A fin juin 2019, la solvabilité de Crédit Agricole S.A. demeure à un niveau élevé, avec un ratio Common Equity Tier 1 (CET1)20 de 11,6%, en hausse de 0,1 point de pourcentage par rapport à fin mars 2019. La génération de capital du trimestre ( 18 points de base) et la variation positive des réserves OCI ( 11 points de base) ont été partiellement compensés par la croissance des emplois pondérés (‑7 points de base) et les autres mouvements (-18 points de base, dont -10 points de base liés à la finalisation de la transaction de CACF avec Banco BPM). Les emplois pondérés s’élèvent à 323 milliards d’euros à fin juin 2019, contre 321 milliards d’euros à fin mars, soit une hausse limitée de 0,9% sur un trimestre. A noter que le ratio intègre une provision de dividende correspondant à 50% du bénéfice par action publié sur le semestre, soit 0,30 euro par action, ce qui correspond à 0,19 euro par action sur le deuxième trimestre 2019. Au troisième trimestre, les capitaux propres part du Groupe augmenteront de 151 millions d'euros liés à l’augmentation de capital réservée aux salariés. Le ratio de levier phasé s’établit à 4,3% à fin juin 2019 selon l’Acte Délégué adopté par la Commission européenne. Le ratio de levier intra-trimestriel moyen phasé21 atteint 4,1% au deuxième trimestre 2019. Le ratio LCR (Liquidity Coverage Ratio) moyen sur douze mois de Crédit Agricole S.A. s’élève à 133,5%22 à fin juin 2019 soit un niveau supérieur à l’objectif du Plan à moyen terme d’environ 110%. A fin juillet 2019, Crédit Agricole S.A. a réalisé à hauteur de 69% son programme de financement moyen long terme sur les marchés pour l’année. La banque a levé l’équivalent de 11,7 milliards d’euros dont 6,3 milliards d’euros équivalents de dette senior préférée et de dette senior collatéralisée, ainsi que 3,5 milliards d’euros équivalents en dette senior non préférée et 1,8 milliards d’euros équivalents en dettes Tier 2. Le programme 2019 s’élève à 17 milliards d’euros, dont environ 5 à 6 milliards d’euros de dette éligible TLAC (dette Tier 2 ou dette senior non préférée). A noter que Crédit Agricole S.A. a réalisé en février 2019 une émission d’instrument AT1 pour 1,25 milliard de dollars US (1,1 milliard d’euros équivalents). Cette émission ne fait pas partie du programme de financement annuel. * * * Commentant ces résultats et l’activité de Crédit Agricole S.A. au deuxième trimestre 2019 et au premier semestre 2019, Philippe Brassa Vendredi 02 août 2019, 07h30 - LIRE LA SUITE
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