
Pris dans un bras de fer entre l’Italie et la France, le fabricant de semi-conducteurs européens, dont le siège social se situe à Genève, vient d’annoncer la suppression de 2800 postes. En 2024, son bénéfice net a reculé de 63%
Dans un secteur de la production de semi-conducteurs largement dominé par des acteurs asiatiques, STMICROELECTRONICS fait partie des exceptions européennes. Mais l’entreprise dont le siège se trouve à Plan-les-Ouates (GE) fait face à de nombreux vents contraires. A commencer par un bras de fer franco-italien autour de sa gouvernance. La France – par le biais de Bpifrance (banque d’investissement publique) – et l’Italie détiennent une participation conjointe de 27,5% dans STMicroelectronics.
La crise éclate le 9 avril quand le conseil de surveillance de la société refuse la candidature de Marcello Sala. Proposé par l’Italie pour reprendre la fonction de vice-président de l’organe suite à la démission à la mi-mars de Maurizio Tamagnini, ce haut fonctionnaire italien est présenté comme un proche de Giorgia Meloni. En réaction, le même jour, le ministre italien des Finances, Giancarlo Giorgetti, a annoncé le retrait de son soutien à Jean-Marc Chéry, directeur général de STMicroelectronicsrapporte Bloomberg. Il a également accusé des membres de la direction du groupe d’avoir vendu des actions la veille de la publication de résultats négatifs.
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