Birmanie: Aung San Suu Kyi défend l'emprisonnement de journalistes de Reuters
La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a défendu jeudi l'emprisonnement de deux journalistes de Reuters après leur enquête sur un massacre de musulmans rohingyas par l'armée de son pays, mais elle a concédé que la crise globale, qualifiée de génocide par l'ONU, aurait pu être "mieux gérée".
"Ils n'ont pas été emprisonnés parce que c'étaient des journalistes" mais parce que "le tribunal a décidé qu'ils avaient enfreint" la loi, a-t-elle dit lors du Forum économique mondial de l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est à Hanoï, commentant pour la première fois ce jugement prononcé le 4 septembre.
"Si nous croyons en l'État de droit, ils ont tout à fait le droit de faire appel du jugement", a-t-elle préconisé, alors que l'indépendance du système judiciaire birman est sujet à caution.