
Pour le géant bâlois, tous les indicateurs sont au vert sur les trois premiers mois de l’année. Malgré la perspective de voir certains traitements concurrencés par des génériques, il a revu ses projections à la hausse
Le contexte économique incertain de ce début d’année n’a pas empêché NOVARTIS d’effectuer un démarrage solide. Le géant pharmaceutique bâlois affiche une progression à tous les niveaux pour ce premier trimestre 2025. De janvier à mars, le chiffre d’affaires s’est étoffé de 12% en comparaison annuelle à 13,23 milliards de dollars (10,92 milliards de francs), selon les chiffres publiés par l’entreprise mardi. A taux de change constants, la croissance est de 15%.
Le résultat opérationnel s’établit lui à 4,66 milliards de dollars (3,83 milliards de francs), ce qui correspond à un bond de 38%, tandis que le bénéfice net s’est envolé de 34% à 3,61 milliards (2,97 milliards de francs). Ces chiffres dépassent les attentes des analystes sondés par AWP qui anticipaient des recettes de 13,09 milliards de dollars. Cette croissance a été portée par les ventes de ses produits phare, comme Entresto (contre l’insuffisance cardiaque), Kisqali (contre le cancer du sein) ou Kesimpta (contre la sclérose en plaques).
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Malgré la concurrence des médicaments génériques qui se profile, le groupe a relevé ses objectifs financiers pour le neuvième trimestre consécutif. La direction anticipe une croissance du chiffre d’affaires autour de 9% pour la suite de l’exercice, tandis que le résultat opérationnel de base devrait grimper de plus de 10%. Jusqu’ici, la hausse des recettes était attendue entre 5 et 9% et celle de l’Ebit de base autour de 10%.
Ces prévisions tiennent compte du lancement, estimé vers le milieu de cette année, des génériques de trois de ses médicaments. En particulier son traitement phare pour le cœur, Entresto, qui a généré à lui seul 2,26 milliards de dollars au premier trimestre, soit un bond d’un cinquième sur un an.
Novartis ne semble pas plus craindre l’entrée en vigueur de taxes douanières américaines spécifiques sur les produits pharmaceutiques. Donald Trump continue d’affirmer que c’est un de ses objectifs. Le 14 avril, les autorités américaines ont ouvert une enquête pour déterminer si les importations de médicaments, de leurs ingrédients et de leurs produits dérivés menaçaient la sécurité nationale des Etats-Unis. Une procédure qui pourrait justifier d’éventuelles barrières douanières.
Comme certains de ses concurrents, le géant bâlois a cependant détaillé ses plans d’investissement aux Etats-Unis sur les cinq prochaines années. NOVARTIS a annoncé une somme de 23 milliards de dollars (19 milliards de francs), qui se traduirait par la création de sept nouveaux sites de fabrication et de recherche et développement. La semaine passée Vas Narasimhan, son directeur, a également co-signé une lettre ouverte réclamant une dérégulation et une hausse du prix des médicaments en Europe.
A 9h30 ce mardi, le titre de NOVARTIS affichait une progression de 1,3%.