Au Maroc, libraires ambulants et livres piratés inquiètent les éditeurs
Son sac à dos plein de livres, Khalid sillonne les rues de Rabat pour vendre à la sauvette et à des prix dérisoires des ouvrages piratés, une activité en plein essor qui inquiète libraires et éditeurs marocains.
"C'est vrai que ce n'est pas légal, mais les prix de ces livres attirent les lecteurs", souffle Khalid, 25 ans, qui fait la tournée des terrasses de cafés du centre-ville de Rabat, entre bâtiments administratifs et immeubles Art déco, une pile de livres sur les bras.
Sur les principales artères du vieux Rabat, ils sont des dizaines de libraires ambulants à proposer des ouvrages en français et en arabe, parfois en anglais, jusqu'à dix fois moins chers que les originaux: le prix moyen est de 20 dirhams (1,8 euro).