
PLANÈTE FINANCE. Mettons-nous quelques instants à la place des riches collectionneurs qui s’estiment floués et des prévenus qui s’estiment injustement mis en cause dans le procès qui s'est tenu cette semaine à Genève. Qu’auraient-ils pu faire pour éviter d’en arriver là?
Le procès dit «des Picasso surfacturés» que nous avons couvert cette semaine à Genève pose 2-3 questions intéressantes. Spoiler alert: vous n’y trouverez pas de réponse ici, mais peut-être de quoi réfléchir à ce qu’on aurait pu faire à la place des différents protagonistes. En quelque sorte se mettre deux minutes dans la peau des riches collectionneurs-investisseurs qui ont acquis une cinquantaine de chefs-d’œuvre pour environ un demi-milliard d’investissement, et du marchand d’art qui les a trouvés pour eux et empoché pour sa peine entre 50 et 60 millions, selon les estimations.
Pour rappel, les clients ont saisi la justice car ils estiment que le spécialiste du marché de l’art intervenait en tant que courtier à leur service, et devait être payé avec des commissions de 5% sur les achats et 3% sur les ventes. Lui affirme être intervenu en tant que marchand indépendant, libre de négocier sa marge avec les vendeurs (il a plutôt reçu dans les 10% que les 5%).
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