A Toulouse, la filière aéronautique redoute le "syndrome Détroit"
par Johanna Decorse
TOULOUSE (Reuters) - Capitale européenne de l'aéronautique et du spatial, Toulouse pourrait être durement touchée par l'effondrement du trafic aérien mondial provoqué par la pandémie de coronavirus.
Derrière Airbus, qui a déjà réduit sa cadence de production de 30%, toute une filière redoute les conséquences en cascade sur l'emploi et un possible "syndrome Détroit" en référence à l'ancienne capitale américaine de l'automobile en déclin depuis les années 1970.
Portée par les prévisions du marché qui tablait sur plus de huit milliards de passagers par an en 2037 puis "sidérée" par l'arrêt brutal du transport aérien et son redémarrage qui s'annonce lent et difficile, la filière aéronautique en Occitanie accuse le coup depuis le début de la crise du COVID-19.