A Gaza, manifester chaque vendredi pour "changer d'air", mais sans espoir
Chaque vendredi, lorsqu'il va manifester à la barrière qui sépare la bande de Gaza d'Israël, Mohammed Hellis emporte trois choses : un keffieh, foulard traditionnel palestinien, un lance-pierre et une carte d'identité pour être identifié s'il est tué.
Le jeune homme de 21 ans ne croit plus que les manifestations, soutenues par le Hamas, mouvement islamiste qui contrôle l'enclave palestinienne, infléchiront la politique d'Israël ou amélioreront sa vie à Gaza, étouffée par un blocus israélien depuis plus de 12 ans.
Pourtant, comme lui, quelques milliers de personnes continuent de protester chaque vendredi le long de la barrière qui fait office de frontière avec Israël et qui est lourdement gardée par l'armée israélienne.