La crise. Ce terme a été dans toutes les bouches depuis maintenant 10 ans, et c’est seulement depuis un an ou deux qu’on peut vraiment dire qu’elle est terminée. L’économie belge, spécialement ouverte sur l’Europe mais aussi le monde, repart dans la foulée des autres économies européennes. Mais il y a 10 ans, quand la crise des subprimes éclate aux Etats-Unis suite à des montages financiers toxiques touchant l’immobilier, presque personne ne l’avait vue venir. D’où cette question : est-il possible qu’une pareille crise se reproduise ? Pour notre expert en économie Bruno Wattenbergh, il existe un risque d’une nouvelle crise, mais elle devrait avoir une toute autre origine. "Le véritable risque économique reste géopolitique, c’est-à-dire qu’il y ait des grands évènements mondiaux qui soient systémiques, qui touchent l’entièreté du système. Là, on a constaté avec le Brexit et les conflits en Syrie ou en Asie qu’il pourrait y avoir ce type de risque géopolitique", a-t-il expliqué au micro de Martin Vachiery et Bruno Spaak dans le RTLinfo 13H. Et les banques ? Ce sont quand-même elles qui ont parié et perdu lors des subprimes. Il semblerait qu’elles aient retenu les leçons, du moins en Belgique. "On a besoin d’un tissu bancaire qui fonctionne donc qui gagne de l’argent, mais pas n’importe comment. On a besoin de banques qui comprennent le risque. Qui prennent des risques mesurés avec l’argent des épargnants." Pourquoi notre pays a-t-il mis autant de temps à se remettre de la crise ? Car à l’époque, la Belgique doit intervenir pour "sauver ses 4 banques. Elle nationalise
DEXIA, ça pénalise les comptes de la Belgique, ça augmente la dette, ça limite les capacités de l’état à investir ailleurs, et là on se retrouve au cœur d’une crise que les autorités européennes n’avaient pas envisagée". Là était le coût de la préservation du système bancaire.
