Les déplacés syriens supplient la Turquie d'ouvrir sa frontière
par Khalil Ashawi
ATMEH, Syrie (Reuters) - Les dizaines de milliers de Syriens chassés par les bombardements de l'armée de Bachar al Assad et de son allié russe dans la province d'Idlib ne cachent pas leur colère et leur frustration de voir la Turquie refuser de leur ouvrir sa frontière.
Le mur frontalier qui se dresse à quelques dizaines de mètres des camps de déplacés offre à ces derniers une sécurité relative, les frappes aériennes étant rares dans ce secteur, mais il les empêche aussi de fuir la zone de conflit et de rejoindre les millions de Syriens déjà partis à l'étranger.
"La Turquie est désormais notre seule issue", explique Abou Abdallah, qui avait fui son village au début du conflit en 2011 pour trouver refuge à Qalaat al Madiq, avant de reprendre la route en mai lorsque la ville est passée sous le contrôle des forces gouvernementales syriennes.