Les restaurateurs subissent les vols de nombreux clients: outre les verres et les salières, certains emportent des objets... très étonnants
"On avait avant des pots comme ça, c’est très joli, un peu plus coûteux, et on est obligés de passer à des pots un peu plus banals", dit Dragan, restaurateur à Liège.Il a déjà pris des voleurs la main dans le sac: "J’étais au comptoir en train de regarder un couple, ils n’étaient pas pauvre, c’étaient des gens qui avaient envie de ça, et ont volé un gros bougeoir en trois pièces, on était gênés de leur dire, excusez-nous mais… c’est à nous", raconte-t-il.Selon le syndicat neutre des indépendants, le montant des préjudices est estimé à 2500€ par an pour les restaurateurs. Bien souvent, il faut racheter du matériel: "Les salières, les poivriers, on est bien obligés de les acheter deux fois par an", ajoute le restaurateur. Les salières et poivriers font partie des objets les plus convoités par les clients (41%), devant les objets de décoration (35%), les couverts (33%), les verres (23%) et même la carte des menus (15%)."Vous avez ici des détails sur les bières qui font en sorte que les gens sont quand même relativement intéressés par cet objet qui est relativement bien, et donc on a mis en place un meuble pour pouvoir les ranger et ne plus avoir ce genre de problèmes", dit un Lionel Greven, gérant d’un café.Dans son établissement, si les cartes sont régulièrement dérobées, certains voleurs ne reculent devant rien… "Ce qui nous est arrivé, c’était de nous avoir volé les brosses pour nettoyer les toilettes, donc ça c’était vraiment assez bizarre, je ne sais pas pourquoi les gens ont fait ça, mais c’est déjà arrivé, ça arrive relativement souvent", dit-il.Malgré les rondes des policiers, le phénomène persiste. "Je peux dire que je dois changer toute ma déco trois fois l’année", déplore-t-il.Ces vols sont pourtant généralement enregistrés par des caméras de surveillance, mais le geste est furtif, le client bien caché, et dans deux cas sur trois, les gérants des établiss ...