Source : LeTemps.ch (il y a 2 mois) Nestlé: faute avouée n’est pas forcément pardonnéeÉDITORIAL. Après le scandale des pizzas Buitoni, les révélations sur les traitements opérés par Nestlé sur certaines de ses eaux en bouteille en France et même en Suisse interpellent Deux jours après les révélations dans les médias français sur des interventions interdites dans les eaux de source telles que Perrier, les actionnaires de Nestlé ne font pas de vagues. L’action du groupe agroalimentaire vaudois est plutôt prisée: elle a progressé de plus de 4,5% en une semaine. Les investisseurs ont sans doute déjà en tête que les eaux en bouteille ne font plus partie des priorités stratégiques de la multinationale. Ou, peut-être, applaudissent-ils en silence la maestria dont celle-ci a fait preuve pour gérer un dossier épineux, voire explosif. Se dénoncer pour échapper au courroux des autorités représente une méthode éprouvée et souvent efficace. UBS y a eu recours il y a une dizaine d’années dans le scandale de manipulation du cours du Libor, une affaire qui avait d’ailleurs eu raison de ce taux interbancaire qui était fixé en vertu d’une confiance aveugle faite aux banques. En prenant les devants en 2021 pour informer l’Etat français de l’utilisation d’ultraviolets et de charbon actif pour traiter l’eau de certaines de ses sources – des manœuvres interdites –, Nestlé a fait mieux qu’éviter des sanctions. Il a réussi la prouesse de faire discrètement modifier la réglementation en vigueur, au nom des milliers d’emplois en jeu.
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