Source : LeTemps.ch (il y a 4 heure(s) ) «Beaucoup de soulagement» chez Nestlé Waters, Perrier peut conserver l’appellation «eau minérale naturelle» en FranceLa filiale de Nestlé attendait une décision des autorités françaises sur cette appellation, qui exige une eau pure, sur la sellette après le scandale des filtres illégaux Nestlé Waters va pouvoir continuer à exploiter en France deux forages destinés à la production d’eau minérale naturelle Perrier, suite à l’avis favorable du préfet du Gard, où se situe l’usine de Vergèze. Cette appellation, qui exige une eau pure, était sur la sellette après le scandale des filtres illégaux qui a touché la filiale du géant veveysan. S’appuyant sur l’avis de l’Agence régionale de santé (ARS), basé entre autres sur l’analyse du rapport des hydrogéologues, et sur l’avis émis par le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) qui s’est tenu mercredi, «le préfet du Gard a décidé d’autoriser l’exploitation des forages Romaine VI et Romaine VII à des fins de conditionnement de l’eau minérale naturelle Source Perrier», selon le communiqué paru vendredi. Contacté par l’agence AWP, Nestlé Waters France salue par écrit la décision du représentant de l’Etat. Elle «vient consacrer le travail réalisé, sous le contrôle des autorités, par toutes les équipes de l’entreprise depuis quatre ans pour transformer le site du Gard, moderniser nos installations, les adapter aux enjeux environnementaux actuels […]». La filiale assure que l’autorisation «a été accueillie avec beaucoup de soulagement par toutes les équipes de Nestlé Waters France». Rien que l’usine Perrier emploie un millier de personnes. Des contrôles sanitaires renforcésLa préfecture a toutefois assorti son arrêté «de restrictions et de mesures de protection destinées à réglementer l’activité dans l’environnement des captages et à s’assurer du respect de la réglementation par l’exploitant». Ces mesures comprennent notamment le démantèlement des canalisations d’autres forages (Romaine IV, Romaine IVbis et Romaine VIII), ainsi que «la poursuite d’un contrôle sanitaire renforcé sur une période de 24 mois sur les captages RVI et RVII». L’embouteilleur devra attester de «la stabilité de la composition minérale de l’eau, la pureté originelle et la protection suffisante de la nappe exploitée». Nestlé Waters devra aussi maintenir «une surveillance quotidienne de la qualité des captages et produits finis par des analyses quotidiennes sur la base des méthodes réglementaires», dont les données seront partagées mensuellement à l’ARS. D’ici un an, la filiale de la multinationale romande devra déposer une étude complémentaire de l’impact de l’effet du traitement de microfiltration à 0,45 micron sur le microbisme de l’eau minérale. L’usine Perrier est sous le feu des projecteurs depuis la révélation l’an passé de l’utilisation de traitements interdits pour ses eaux minérales naturelles, qui, pour conserver cette caractéristique, doivent être «microbiologiquement saines». Face à ce scandale, elle a lancé depuis une autre marque produite à Vergèze, Maison Perrier, qui ne rentre pas dans la catégorie eau minérale naturelle. Foodwatch s’insurgeContactée par AWP, l’ONG de défense des consommateurs Foodwatch juge la décision du préfet «incompréhensible». L’association estime que «la fraude, qui consiste à filtrer les eaux en bouteille, demeure caractérisée», s’appuyant sur l’avis de l’ARS d’Occitanie selon lequel Nestlé «n’a démontré que partiellement que les traitements de microfiltration à 0,45 micron n’avaient pas d’impact sur le microbisme naturel de l’eau». Foodwatch rappelle que l'«on a assisté à de nombreux épisodes de contamination de la Perrier et des destructions voire immobilisations de millions de bouteilles». Début décembre, près de 2500 palettes de bouteilles de Perrier étaient «bloquées» après la détection «d’écarts bactériologiques» selon l’ARS d’Occitanie. L’association ne fait «pas confiance» à l’embouteilleur, qui cherche d’ailleurs un partenaire pour sa filiale d’eaux en bouteille, «pour protéger l’intérêt des consommateurs. Et nous nous interrogeons sur la capacité des autorités de contrôle à nous prémunir des fraudes puisqu’elles laissent faire.» L’ONG rappelle l’ouverture d’une information judiciaire et une perquisition chez Nestlé France plus tôt cette année, auxquelles s’est ajoutée, selon le journal Le Monde, l’assignation de Nestlé Waters devant le tribunal de Nanterre pour «concurrence déloyale» par son homologue Bonneval, qui regroupe les marques Bonneval, ROCHE Claire et Joséphine. Il réclame 1,6 milliard d’euros à Nestlé. A la Bourse suisse, l’action Nestlé perdait 1,2% à 78,95 francs vers 12h50.
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