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Source : LeTemps.ch  (il y a 4 mois)

IA au travail: les entreprises doivent se mettre au diapason de leurs employés

ANALYSE. Si les employés suisses sont nombreux à s’être approprié l’intelligence artificielle générative dans le cadre de leur travail, les directives et les formations en la matière manquent encore. Une réalité qui n’est pas sans conséquences

Pour vivre heureux, ne vivons surtout pas cachés. Telle est peu ou prou la conclusion d’une récente étude sur les opportunités et les défis de l’intelligence artificielle (IA) au travail, réalisée par l’éditeur californien de logiciels Salesforce publiée à la mi-décembre. Plus de 14 000 employés, dont environ 1000 en Suisse, ont été interrogés dans 14 pays.

Ce qui frappe, c’est que l’utilisation de l’IA ne se fait pas dans un cadre officiel: 34% des personnes interrogées en Suisse (40% au niveau mondial) ont déjà travaillé avec des outils expressément interdits par l’entreprise. Des chiffres qui rejoignent les données d’une étude de Deloitte publiée en août dernier: un quart des Suisses qui utilisent de tels outils le font à l’insu de leur employeur.

### Directives peu claires ou inexistantes Autre résultat qui témoigne sans surprendre de cette dimension informelle: deux tiers (66%) des employés suisses ne sont pas formés pour une utilisation appropriée de l’IA générative, et tout autant de collaborateurs n’ont pas reçu de formation pour un usage sécurisé. Et si les formations manquent, les directives font également défaut: 77% des employés suisses indiquent que leur entreprise n’a pas défini de directives claires sur le recours à ces outils au quotidien. Pour 33% d’entre eux, ces directives font complètement défaut, et 41% indiquent que leur employeur n’adopte pas une position claire à ce sujet. Bien sûr, le déferlement de ChaGPT a été rapide. De quoi prendre les entreprises au dépourvu, particulièrement celles dont les moyens sont limités pour répondre à ce bouleversement. Mais ces données restent alarmantes lorsqu’on sait que les IA génératives font désormais partie du quotidien de travail de nombreux salariés: environ deux tiers (65%) des personnes interrogées en Suisse confirment qu’elles sont plus productives grâce à l’IA, selon l’étude. Mais surtout, pas moins de 61% des participants à l’enquête en Suisse ont déjà présenté des résultats générés par l’IA comme étant les leurs. Au sein de la Confédération, ce chiffre est particulièrement élevé chez les personnes interrogées travaillant dans le domaine des sciences et de la biotechnologie (86%), ainsi que dans le secteur des médias et du divertissement (81%). ### Un risque d’erreurs non mesuré Ce dernier point illustre sans doute le cœur du problème. Si nombre d’employés présentent des résultats générés par l’IA comme les leurs, c’est sans doute aussi parce que les directives ne sont pas claires ou que l’usage de ces outils leur est interdit. Le hic: ces mêmes collaborateurs ne sont pas formés à leur utilisation. Cette réalité fait légitimement craindre un mauvais usage de l’IA par certains collaborateurs – qui pourraient entrer des données confidentielles dans des outils non adaptés ou qui ne sauraient pas identifier certaines limites ou erreurs dans des contenus fournis automatiquement. Et les collègues et supérieurs n’étant pas au courant que les résultats présentés sont ceux de l’IA, ce sont autant de garde-fous qui disparaissent. **Lire aussi:** [Entre directives et optimisation: le casse-tête ChatGPT en entreprise](https://www.letemps.ch/opinions/chroniques/entre-directives-et-optimisation-le-casse-tete-chatgpt-en-entreprise) Ignorer la réalité d’un usage croissant de ChatGPT en entreprise par les collaborateurs n’est donc pas seulement contreproductif, cela peut aussi être dangereux. [Un exemple extrême,](https://www.liberation.fr/societe/police-justice/un-juge-bresilien-saide-de-lia-et-rend-une-sentence-pleine-de-fautes-20231114_WO2LQDDJ65CU5CR3RNMO564VNI/) au Brésil, un juge a utilisé l’intelligence artificielle pour l’aider à rendre sa décision. Résultat: la sentence contenait de fausses références. Même si le constat peut paraître intéressé, Salesforce ne dit pas autre chose dans son communiqué: «Pour profiter des avantages de l’IA générative, les entreprises doivent établir des directives claires pour une utilisation appropriée et sûre de la technologie. En outre, il convient de former les collaborateurs en conséquence et d’investir de manière réfléchie dans des outils fiables.» Des formations, comme celles de la fondation ImpactIA ou d’experts indépendants, existent en Suisse. Des professionnels peuvent également contribuer à la mise en place de directives. Un investissement en temps et en argent aujourd’hui, mais qui pourrait permettre d’éviter bien des catastrophes demain. **Lire aussi:** [Pourquoi et comment les entreprises doivent former à ChatGPT](https://www.letemps.ch/economie/carrieres/entreprises-doivent-former-chatgpt)
Jeudi 21 décembre 2023, 05h00 - LIRE LA SUITE
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