Communication Officielle
Vendredi 19 avril 2019, 19h30 (il y a 60 mois) ESSO : Rapport Financier Annuel 2018
Groupe ESSO S.A.F. RAPPORT FINANCIER ANNUEL 2018 SOMMAIRE A- RAPPORT DE GESTION 2018 1- PRESENTATION DES ACTIVITES DU GROUPE 2- ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET PETROLIER 3- FAITS MARQUANTS ET ACTIVITES DE L’EXERCICE 2018 4- PERSPECTIVES 5- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE CONTRÔLE DU GROUPE ESSO S.A.F. 6- AUTRES INFORMATIONS B- RESULTATS FINANCIERS 1- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DU GROUPE ESSO S.A.F. 2- CHIFFRES CLES 3- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DE LA SOCIETE ESSO S.A.F. C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F. D- COMPTES ANNUELS DE LA SOCIETE ESSO S.A.F. E- RAPPORTS DES COMMISSAIRES AUX COMPTES
A- RAPPORT DE GESTION 2018 1- PRESENTATION DES ACTIVITES DU GROUPE Le groupe ESSO S.A.F. est un acteur majeur dans le Raffinage et la Distribution de produits pétroliers en France avec une capacité de traitement de 18,5 millions de tonnes de pétrole brut par an, soit près de 30% de la capacité active de raffinage en France. Il achète le pétrole brut sur le marché international et le transforme dans les deux raffineries de sa filiale ESSO Raffinage S.A.S. en une large gamme de produits pétroliers distribués par ESSO S.A.F. La raffinerie ESSO de Gravenchon, en Normandie, issue de l’intégration en 2002 des deux raffineries ESSO et Mobil est aujourd’hui l’une des raffineries les plus importantes et les plus modernes de France. Elle dispose d’une capacité de traitement de pétrole brut de près de 11,8 millions de tonnes. La raffinerie ESSO de Fos-sur-Mer, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dispose d’une capacité de traitement de pétrole brut de 6,7 millions de tonnes. Les activités opérationnelles du groupe ESSO S.A.F. s’organisent essentiellement autour de deux grandes chaines de valeur : « Carburants et Combustibles » d'une part, qui comprend la production et la distribution de gaz, essences, kérosène, gazole, fioul lourd et bitumes. En 2018, le groupe a produit 14 305 milliers de tonnes pour le marché intérieur français et pour l’export. « Lubrifiants et Spécialités » d’autre part, qui comprend la fabrication et la vente d’huiles de base, de lubrifiants finis, d’huiles blanches et de paraffines. Le groupe a fabriqué en 2018 près de 412 milliers de tonnes de ces produits. Il exporte 50% des huiles de base en dehors du territoire et 75% des lubrifiants finis fabriqués dans l’usine de mélange de la raffinerie de Gravenchon. Pour la distribution de ses produits sur le marché français, ESSO S.A.F. s’appuie sur une logistique intégrée détenue en propre ou par l’intermédiaire de participations dans des sociétés de pipeline et de stockage. La commercialisation s’effectue essentiellement à travers un réseau de revendeurs ou de distributeurs, mais aussi directement à des grands comptes industriels. Des revendeurs à la marque détiennent et exploitent le réseau de stations-service approvisionnées en carburants Esso. La filiale Worex a cédé en octobre 2018 son activité de distribution de fioul domestique aux consommateurs finaux. Ses autres activités, comme le négoce de distillats aux revendeurs, qui représentent la très grande majorité (90%) de ses volumes vendus ont été conservées. 2- ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET PETROLIER 2.1 – Un marché sensible à la géopolitique internationale
Selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), la demande mondiale de pétrole a atteint 99,2 millions de barils par jour en moyenne en 2018, soit une hausse de 1,3 million de barils par jour par rapport à 2017. Cette demande a progressé tout au long de l’année, soutenue notamment par la croissance économique. Pour 2019, les prévisions de l’AIE restent à la hausse malgré le contexte d’un ralentissement potentiel de la croissance mondiale en 2019.
Les prix du baril de pétrole brut ont progressé au cours de l’année pour atteindre 85 dollars le baril le 7 octobre 2018, le plus haut niveau depuis novembre 2014. Cette hausse des prix s’explique en grande partie par la réduction de la production décidée par les pays de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) auxquels se sont joints un certain nombre de pays non membres dont la Russie. D’autres facteurs viennent s’ajouter à cette baisse de production comme le rétablissement des sanctions contre l’Iran annoncé au mois de mai par les Etats-Unis ou les difficultés de certains pays producteurs à maintenir leur niveau de production comme le Venezuela ou la Libye. Le prix du baril de Brent s’est ainsi élevé en moyenne à 71 $ (60 €) contre 54 $ (48 €) en 2017, soit une hausse d’environ 32%. Concernant la production, l’année 2018 a été marquée par un record à 99,9 millions de barils par jour, soit 2,5 millions de barils par jour en plus par rapport à 2017. Grâce à la production de pétrole non conventionnel les Etats-Unis sont devenus le premier producteur mondial de pétrole brut en 2018. La parité euro-dollar s’est établie en moyenne en 2018 à 1,18 $/€ contre une moyenne de 1,13 $/€ en 2017. 2.2- Le raffinage, une industrie stratégique confrontée à de nombreux défis
Le raffinage est un secteur qui reste stratégique non seulement pour la France mais aussi pour l’Europe. Ce rôle majeur a été rappelé lors de la 9ème édition du Forum du raffinage de l'Union Européenne qui s'est tenu en décembre 2018. Dans sa vision à long terme, la Commission Européenne a mis en avant l’importance des carburants liquides dans le mix énergétique.
Le raffinage est confronté à des obligations réglementaires, des normes techniques ou environnementales (tant de source européenne que nationale) et des différences de fiscalité qui peuvent pénaliser l'industrie face à la concurrence étrangère et aux produits importés. Pour rester compétitive, l’industrie doit investir régulièrement dans ses sites afin d’améliorer leur efficacité énergétique, optimiser leur rendement et développer continuellement la qualité de ses produits pour permettre également à ses clients de limiter leurs émissions. 2.3 - Le marché des produits pétroliers en France
D’après le Comité professionnel du pétrole (CPDP), la consommation de produits pétroliers a atteint 73,9 millions de tonnes en 2018, en baisse de 1,7% par rapport à 2017. Les livraisons de fioul domestique ont baissé de 9,1% par rapport à celles de 2017 confirmant, au-delà des aléas de variation des températures, la poursuite de la baisse de l’utilisation de cette énergie comme mode de chauffage en France. Depuis 2012, les livraisons de fioul ont diminué de 26,6%. Enfin, les ventes de carburéacteur ont progressé de 3,6% reflétant le dynamisme du trafic aérien sur les grands aéroports français.
La mise en œuvre de la convergence de la fiscalité du gazole vers celle de l’essence s’est traduite par une nouvelle augmentation des taxes sur les carburants au 1er janvier 2018, avec une hausse de la TICPE et de la taxe carbone. Selon l’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP), la hausse moyenne du prix du gazole a été de 7,6 centimes le litre, et de 3,9 centimes pour le litre d’essence. A cela s’ajoutent les coûts engendrés par le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) qui sont estimés entre 3 et 6 centimes le litre de carburant (source UFIP) pour 2018. La poursuite du rééquilibrage de la fiscalité et de la hausse de la taxe carbone qui étaient prévus pour inciter à réduire la consommation de gazole dans le cadre de la transition énergétique a été gelée fin 2018 à la suite de mouvements sociaux. Sans cette décision, la hausse des taxes aurait été de 2,9 centimes par litre d’essence et de 6,5 centimes par litre de gazole selon le Ministère de la Transition écologique et solidaire.
L’industrie du raffinage est consciente des enjeux climatiques et du rôle important qu’elle a à jouer dans le cadre de la transition énergétique, en particulier pour réduire l’impact de ses activités sur l’environnement et sa consommation d’énergie. Elle développe également de nouvelles technologies pour fabriquer des carburants moins carbonés et plus performants. Dans le cadre de cette transition, le pétrole devrait progressivement être affecté aux usages pour lesquels il constitue aujourd’hui l’énergie ou la matière première la plus efficiente, en particulier le transport et la pétrochimie. À ce jour, le pétrole fournit plus de 90% des besoins énergétiques du transport en France. Il est important de ne pas opposer les énergies entre elles, mais au contraire de les associer, car toutes les sources d’énergies seront nécessaires et complémentaires pour satisfaire la demande. L’Europe et notamment la France se sont fixé des objectifs très ambitieux en matière de dé-carbonisation de l’économie. En France, ces ambitions se retrouvent dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), document qui décrit les mesures qui devront être prises sous l’impulsion des pouvoirs publics d’ici 2028, pour que le pays puisse envisager d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Parmi les objectifs de la PPE figure la réduction de la consommation d’énergies fossiles. Le remplacement des produits pétroliers reste cependant difficile, notamment comme alimentations de l’industrie chimique et dans le secteur du transport. Pour ce dernier, les carburants liquides issus du raffinage de pétrole restent aujourd'hui l’énergie accessible au plus grand nombre, au meilleur coût hors taxes Leur densité énergétique et leur sécurité d’utilisation restent inégalées pour le transport commercial et l’aviation.
A plus long terme, l’industrie du raffinage pourrait contribuer à la transition énergétique en recherchant des sources d’alimentation moins carbonées, en réduisant ses consommations et ses émissions afin de répondre aux besoins du marché en carburants liquides bas carbone. Ainsi, le raffinage pourra continuer à relever le double défi de fournir des sources d’énergie fiables, abordables et à haut rendement, en maitrisant les risques liés au changement climatique. C’est dans cette perspective que Fuels Europe (qui réunit les principaux acteurs du raffinage en Europe)* a développé une vision de l’industrie du raffinage à l’horizon 2050 au cœur de plateformes industrielles. Une telle vision, qui reste encore théorique, et la transformation industrielle qui en résulterait, ne peuvent être envisagées sans un cadre réglementaire et fiscal stable, et une politique industrielle d’accompagnement respectant la neutralité technologique et la réalité des choix économiques. (*) cf. « vision 2050: a pathway for the evolution of the refining industry and liquid fuels » Fuels Europe/UFIP 3- FAITS MARQUANTS ET ACTIVITES DE L’EXERCICE 2018 3.1- Des marges de raffinage en baisse La marge indicative de raffinage Carburants et Combustibles publiée par la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC) du Ministère de la Transition écologique et solidaire a été en moyenne de 28 €/tonne, en baisse de 18% par rapport à la moyenne de 34 €/tonne pour l’année 2017. Evolution des marges de raffinage années 2017 et 2018 en €/T L’indicateur de marge de raffinage de la DGEC est un indicateur de marge de raffinage sur coûts énergétiques dont les rendements sur Brent sont représentatifs d’une raffinerie auto-suffisante opérée pour maximiser la production de distillats moyens (http://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/prix-des-produits-petroliers). Cet indicateur de marge théorique diffère de la marge brute réalisée par le groupe ESSO S.A.F. compte tenu de la configuration et des conditions d’opération et de production propres à chacune de ses raffineries, dans un environnement où les prix du pétrole brut et des produits finis peuvent varier très rapidement. 3.2- Activités de l’exercice
Les raffineries du groupe ont traité 15,3 millions de tonnes de pétrole brut en 2018, soit 83% de leur capacité nominale de traitement, en baisse d’environ 5% par rapport à 2017. La raffinerie de Gravenchon a réalisé au cours du premier semestre 2018 un grand arrêt programmé pour entretien et maintenance sur près de 70% de son site. Au premier trimestre 2017, la raffinerie de Fos-sur-Mer avait également été arrêtée pour une maintenance programmée.
Les volumes totaux vendus par ESSO S.A.F. s’élèvent à 25,7 millions de m3 et sont en baisse (3,1%) par rapport à 2017. Les volumes vendus sur le marché intérieur (ventes en France hors ventes directes raffinage et ventes extraterritoriales) sont en hausse de 3,8%. En ligne avec la recommandation AMF du 17 décembre 2008, ESSO S.A.F. publie son chiffre d’affaires en même temps que ses résultats, le chiffre d’affaires de la société pris isolément n’étant pas un indicateur pertinent ni de son niveau d’activité opérationnelle ni de sa performance.
Les investissements du groupe ont été de 124 millions d’euros en 2018 dont 111 millions d’euros pour le site de Notre-Dame de Gravenchon : 70 millions d’euros en capitalisation des coûts de grand entretien et 41 millions d’euros pour de nouveaux projets qui concernent principalement la mise en œuvre de la directive relative aux émissions industrielles (IED) et l’efficacité énergétique des unités. En 2017, le groupe avait investi 100 millions d’euros dont 60 millions d’euros en capitalisation de coûts des grands arrêts pour entretien et 31 millions d’euros en nouveaux projets dans ses raffineries. Plusieurs projets d’investissements sont en cours d’étude afin d’adapter encore plus la production de ses raffineries à la demande du marché, notamment en distillats légers. La raffinerie de Fos se prépare en vue de répondre dès 2020 à la demande de fuel marine conforme aux nouvelles spécifications bas-soufre requises par l’IMO (Organisation Maritime Internationale). 3.3- Evènements significatifs de l’année 2018
Une grande partie des unités de production de la raffinerie de Gravenchon ont été mises progressivement à l’arrêt à partir du 8 mars 2018 dans le cadre d’un arrêt programmé. La capacité de traitement de la raffinerie qui est d’environ 226 000 barils/jour a été réduite à 88 000 barils/jour pendant cette période. Cet arrêt programmé a permis de réaliser des travaux d'inspection et d’entretien sur des équipements normalement en service. Il a également permis de renforcer la sécurité et de mettre en place de nouveaux projets visant à améliorer l'efficacité énergétique, les performances environnementales et la compétitivité du site. Les unités de production ont redémarré successivement à compter du 22 mai 2018 pour atteindre leur pleine capacité le 11 juin 2018.
Après prise en compte de la valeur nette des actifs concernés, du transfert des responsabilités environnementales liées à l’activité cédée, des impôts courants et différés, l’impact de cette transaction sur les comptes consolidés du groupe ESSO S.A.F. en 2018 ressort à environ 2 millions d’euros. Cette transaction ne concerne pas les autres activités de Worex, le négoce et les livraisons par moyens tiers qui représentent environ 90% des volumes vendus par Worex. Elle n’a pas eu d’impact significatif sur l’activité des raffineries et des dépôts du groupe ESSO S.A.F. 4- PERSPECTIVES Le groupe ESSO S.A.F. est exposé aux incertitudes concernant l’évolution du prix du pétrole brut et du taux de change du dollar, à la volatilité des prix des produits pétroliers et des marges de raffinage dans un marché ouvert à une concurrence mondiale. La transition énergétique telle qu’envisagée par la Stratégie Nationale Bas Carbone et le projet de Planification Pluriannuelle de l’Energie publié en janvier 2019, va conduire à une baisse de la consommation d’énergies fossiles et à une évolution de la structure des marchés fournis par le groupe, dont l’ampleur et le rythme de transition sont incertains. Dans ce contexte, ESSO S.A.F. poursuivra ses efforts pour améliorer sa compétitivité et optimiser ses actifs industriels. Pour cela, des conditions économiques, fiscales et réglementaires favorables et prévisibles sont essentielles. En tant qu’acteur majeur du marché des produits pétroliers en France, le groupe ESSO S.A.F. agit déjà de façon responsable et intègre dans tout ce qu’il entreprend la sécurité, le respect de l’environnement, l’efficacité énergétique, le développement social et économique des territoires où ses raffineries sont installées. Le groupe poursuivra en 2019 l’effort de maîtrise de ses opérations, de réduction de sa propre consommation énergétique et de baisse de ses émissions. Quatre objectifs majeurs guident la stratégie du groupe.
Le groupe continue aussi à gérer ses coûts de façon rigoureuse et disciplinée. Ceci est indispensable pour faire face à une forte concurrence internationale s’exprimant sur un marché complétement ouvert aux importations de produits finis, fabriqués dans des environnements règlementaires souvent moins contraignants ou à des coûts de production plus faibles.
5- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE CONTRÔLE DU GROUPE ESSO S.A.F.
Les principes de Contrôle permettant de gérer les risques auxquels est exposé le groupe ESSO S.A.F. reposent sur plusieurs éléments fondamentaux : des politiques de conduite des affaires, des standards de contrôle, un système de pouvoirs délégués, un système de management et de contrôle déclinant l’application des standards et des évaluations périodiques de l’efficacité et de la pertinence des contrôles en place. Les politiques de conduite des affaires énoncent les valeurs du groupe ESSO S.A.F. en matière d'éthique des affaires, de conflits d'intérêts comme en matière de sécurité des personnes et des biens ou encore de protection de l'environnement. Les standards de contrôle adoptés par la société et nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise (création d'entités juridiques, délégation de pouvoirs, financements, investissements, opérations de change, gestion du personnel, gestion de systèmes informatiques et réseaux, protection de l'information, gestion des contrats, etc.), sont répertoriés au sein d’un manuel compilant également les standards en matière de contrôle des informations comptables, financières et de gestion. Ce manuel est à mis à la disposition de l’ensemble du personnel. Un système de pouvoirs internes délégués vient compléter le cadre de contrôle fixé par les politiques et les standards de contrôle. Ces délégations de pouvoirs ont été définies pour tous les salariés de l'entreprise, en fonction de leur activité et du type de transaction concernée (organisation, budget, contrats d'achat ou de vente, paiements, passage en pertes/dévaluation d'actifs, transactions clients, litiges et réclamations, diffusion d'informations aux tiers).
Des procédures de contrôle interne et de gestion des risques rigoureuses et détaillées déclinent l’application des politiques, des standards de contrôle et des délégations de pouvoirs. Ces procédures permettent d’identifier et de prévenir les risques significatifs dans l’ensemble des différentes activités de la société et en particulier les opérations des sites industriels, la qualité des produits, la protection industrielle ou encore la gestion de projets.
Le système de contrôle interne et de gestion des risques en place au sein de la société s'applique également dans les autres sociétés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. auprès desquelles plusieurs activités sont sous-traitées (centres de services, centres de coordination, agent commercial). Sont notamment centralisés dans des centres de services partagés le paiement des fournisseurs, la tenue des comptes clients et la comptabilité générale.
Des procédures internes spécifiques reprennent de manière plus détaillée l’application de l’ensemble des standards de contrôle applicables à chaque processus opérationnel ou de gestion. Une dimension essentielle de ces standards est l'analyse de risque et l'élaboration de mesures de contrôle proportionnées aux risques encourus. D'autres systèmes de management similaires couvrent la gestion des risques dans le domaine des opérations, de la qualité des produits, de la protection industrielle ou encore de la gestion de projets.
En application de la méthode CIMS (Contrôles Irréprochables par une Méthode Systématique) évoquée précédemment, des catalogues de mesures de contrôle ont été développés par les différentes fonctions de l'entreprise et les différentes organisations de services partagés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. utilisées par ESSO S.A.F. pour couvrir les risques associés à celles de leurs activités qui présentent des risques financiers significatifs. Le cadre général des principes comptables, la charte des comptes à utiliser et les procédures comptables à suivre sont documentés ainsi que les rôles et responsabilités et procédures de réconciliation des comptes. Le directeur du Contrôle financier (ou Controller) a la responsabilité principale de la mise en place et du fonctionnement du système de collecte et de remontée de l'information financière. Des instructions sont fournies à l'ensemble des directions opérationnelles pour garantir la qualité des informations financières remontées.
L'évaluation de l'efficacité des contrôles en place repose sur des audits internes et externes couvrant l'ensemble des activités et s'appuyant sur les exigences de la loi fédérale des États-Unis, dite « Sarbanes-Oxley ». S'ajoutent à ces audits un processus d'auto-évaluation périodique conduit par l'ensemble des directions de la société ainsi que des contrôles spécifiques de validation et d'analyse des flux de données financières coordonnés par la Direction du Contrôle Financier. Plus précisément, la Direction de la société est responsable du suivi de l'efficacité du système de contrôle et s'appuie en particulier sur les équipes d'audit interne. Ces équipes établissent un plan d'audit pluriannuel couvrant sur un cycle d'environ trois ans toutes les activités opérationnelles et financières de l'entreprise. L'indépendance organique de l'audit interne au sein du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. permet de garantir son objectivité dans le choix des activités à auditer ou dans l'évaluation du système de contrôle en place. Les auditeurs ont accès à toute opération, tout document, tout bien qu'ils considèrent d'importance ou toute personne qu'ils jugent nécessaire d'interroger pour conduire leur mission. Les directions de l'entreprise ont ensuite l'obligation de prendre en considération l'ensemble des observations de l'audit interne en prenant les actions appropriées dans des délais convenus en fonction des risques à couvrir et des contraintes de mise en œuvre. 6- AUTRES INFORMATIONS
Au 31 décembre 2018, le montant des capitaux propres du groupe ressort à 1 044 millions d’euros contre 1 166 millions d’euros fin 2017. La position financière est positive de 190 millions d’euros contre 405 millions d’euros fin 2017. Cette dégradation provient essentiellement de la baisse des flux de trésorerie générés par l’exploitation, (voir note annexe 6 aux comptes consolidés sur les flux de trésorerie). Le groupe n’a pas préfinancé ses engagements de retraite qui s’élèvent à 1 109 millions d’euros au 31 décembre 2018 (voir note annexe 4.1.2 aux comptes consolidés).
Le groupe ESSO S.A.F. est exposé à certains facteurs de risques qui sont liés tant à l’exercice de ses activités de Raffinage-Distribution qu’à l’environnement réglementaire, commercial ou financier des marchés dans lesquels il opère :
Au 31 décembre 2018, des procédures sont toujours en cours concernant le groupe ESSO S.A.F. Par ailleurs, la société ESSO S.A.F. a fait l’objet d’un contrôle fiscal sur les exercices 2013-2014-2015 et une proposition de rectification a été notifiée par l’administration fiscale le 13 juillet 2018. La proposition de rectification porte sur la rémunération versée à la société EXXONMOBIL CHEMIC. Sales and Supply LLC (groupe ExxonMobil) dans le cadre du contrat d’approvisionnement en pétrole brut des deux raffineries de la société. La société est en désaccord avec la proposition. Elle a formulé ses observations et se réserve le droit d’engager une procédure de recours contentieux si l’administration confirme sa proposition. Le redressement éventuel d’impôt courant et différé résultant de la proposition de rectification est estimé à environ 10 millions d’euros pour la période.
En application de l’article L441-6-1 du code de commerce (décret n°2015-1553 du 27 novembre 2015) le tableau ci-dessous donne la décomposition par tranche de retard des factures reçues et factures émises non réglées au 31 décembre 2018 de la société ESSO S.A.F. A titre de comparaison, la situation au 31 décembre 2017 était la suivante :
Le montant global des charges non fiscalement déductibles visées à l'article 39-4 du code général des impôts (art. 223 quarter du CGI) s'établit à 255 862 euros pour le groupe au titre de l'exercice 2018 et correspond à une charge d’impôt en raison du caractère non déductible de ces dépenses pour un montant de 88 093 euros. Il s’agit de la partie non déductible des loyers versés dans le cadre de contrats de location longue durée d’automobiles.
Le groupe ESSO S.A.F. n’est concerné par aucune disposition ou accord spécifique couvert par l’article L225-100-3 du code de commerce. Toutefois en cas de prise de contrôle de la société par un tiers extérieur au groupe il est entendu que toutes les conventions permettant à la société de bénéficier de l’assistance et de l’expertise du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. prendraient fin. Des informations sur le capital sont données dans la note annexe 10 aux comptes consolidés. Esso S.A.F. a procédé en 2018 à la dissolution de la société ACFS qu’elle détenait à 100%. B- RESULTATS FINANCIERS 1- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DU GROUPE ESSO S.A.F.
Le résultat opérationnel du groupe est une perte de 169 millions d’euros et comprend des effets stocks négatifs pour 40 millions d’euros. En 2017, le gain opérationnel de 211 millions d’euros comprenait des effets stocks positifs pour 91 millions d’euros. Hors effets stocks et autres éléments d’ajustement, le résultat opérationnel ajusté est une perte de 112 millions d’euros et inclut des effets de change négatifs pour 17 millions d’euros. En 2017, le résultat opérationnel ajusté était un profit de 139 millions d’euros et comprenait des effets de change positifs pour 19 millions d’euros. Le résultat financier est positif de 12 millions d’euros et comprend 16 millions d’euros de dividendes de sociétés non consolidées. Après prise en compte des impôts courants et différés pour 30 millions d’euros, le résultat net du groupe est en perte de 127 millions d’euros contre un profit de 159 millions d’euros en 2017. Le résultat net hors effets stocks et résultat des activités arrêtées ou actifs cédés est une perte de 77 millions d’euros contre un profit de 87 millions d’euros en 2017. (*) Effets stocks (**) Autres éléments d’ajustement
Le résultat global consolidé du groupe tient compte d’une part de la variation de la valorisation des titres de participation à leur juste valeur par contrepartie en capitaux propres et d’autre part de la variation des écarts actuariels sur les avantages au personnel, qui est également constatée dans le résultat global par contrepartie en capitaux propres. En 2018, la variation des écarts actuariels calculés est positive pour 26 millions d’euros et inclut l’effet de la hausse du taux d’actualisation financière retenu par le groupe à 1,90% contre 1,80% en 2017. Après prise en compte de l’impôt différé correspondant, le résultat global est une perte de 104 millions d’euros en 2018 contre un profit de 197 millions d’euros en 2017.
La marge brute 2018 ajustée des effets stocks s’établit à 940 millions d’euros contre 1 149 millions d’euros en 2017. Cette baisse de 209 millions d’euros s’explique principalement par le repli des marges de raffinage constaté en 2018 et par l’impact du grand arrêt pour maintenance programmée de la raffinerie de Gravenchon. Les charges d’exploitation de 1 052 millions d’euros en 2018 augmentent de 42 millions d’euros par rapport à 2017. Cette hausse provient essentiellement des charges externes et s’explique par une augmentation des coûts de maintenance du site de Gravenchon (28 millions d’euros), un accroissement des services extérieurs (26 millions d’euros) partiellement compensés par une baisse des charges de personnel (-10 millions d’euros).
(*) un ratio négatif reflète une position financière nette excédentaire Au 31 décembre 2018, le montant des capitaux propres du groupe ressort à 1 044 millions d’euros contre 1 166 millions d’euros fin 2017 pour une position financière nette positive de 190 millions d’euros contre une position financière nette positive de 405 millions d’euros fin 2017. La baisse des capitaux propres pour un montant de 122 millions d’euros provient essentiellement
La variation de l’endettement est détaillée dans la note annexe 6.6 aux comptes consolidés. Par ailleurs, le groupe n’a pas préfinancé ses engagements de retraite qui s’élèvent à 1 109 millions d’euros à fin 2018. Il a mis en place des garanties par la société EXXONMOBIL CHEMIC. France Holding pour sécuriser à fin 2018 10% des droits à retraites liquidés au titre des régimes à prestations définies L137-11 (voir note annexe 4.1.2 aux comptes consolidés) dans la limite de 1,5 PASS par retraité, soit environ 47 millions d’euros. 2- CHIFFRES CLES
3- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DE LA SOCIETE ESSO S.A.F. Le chiffre d'affaires de l'année 2018 s’élève à 14 558 millions d’euros en hausse de 13% par rapport à 2017 reflétant la hausse des prix du pétrole brut et des produits pétroliers. Le résultat d'exploitation en 2018 est une perte de 179 millions d’euros et comprend des effets stocks négatifs de 40 millions d’euros. Le résultat d’exploitation en 2017 était un profit de 248 millions d’euros et comprenait des effets stocks positifs de 91 millions d’euros. Hors effets stocks, le résultat d’exploitation en 2018 est une perte de 139 millions d’euros contre un gain de 157 millions d’euros en 2017 soit une baisse de 296 millions d’euros reflétant principalement la détérioration des marges de raffinage constatée en 2018, l’impact de l’arrêt pour maintenance planifiée de la raffinerie de Gravenchon, l’impact négatif des effets de change et la hausse des charges externes. Le résultat financier positif de 14 millions d’euros est constitué de dividendes reçus pour 16 millions d’euros et de charges d’intérêts nettes de 2 millions d’euros. Le résultat exceptionnel est un profit de 50 millions d’euros et comprend principalement une reprise à la provision pour hausse des prix pour un montant de 66 millions d’euros, une dotation pour charge de restructuration pour un montant de 2 millions d’euros, une dotation aux provisions pour remise en état de sites industriels inactifs pour un montant 17 millions d’euros. Après prise en compte de la participation et intéressement des salariés, de l'impôt, le résultat net comptable est une perte de 108 millions d’euros en 2018. Montant des distributions des 3 derniers exercices:
Les comptes annuels au 31 décembre 2018 font apparaître une perte de 107 963 250,22 euros auquel est ajouté le report à nouveau soit: Perte de l'exercice 2018 (107 963 250,22) euros dont l’affectation suivante est proposée à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires qui sera convoquée le 19 juin 2019. Report à nouveau après affectation (18 359 854,93) euros Un prélèvement sur la réserve facultative pour fluctuations des cours sera proposé à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires pour être ajouté au report à nouveau de la manière suivante : Report à nouveau avant prélèvement (18 359 854,93) euros Report à nouveau après prélèvement 11 640 145,07 euros
C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F. COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ BILAN CONSOLIDÉ TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES CONSOLIDÉS TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE NOTES ANNEXES AUX COMPTES CONSOLIDÉS NOTE 1. PRINCIPES COMPTABLES NOTE 2. ELEMENTS COURANTS DE L’ACTIVITE OPERATIONNELLE
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