"Tous les Belges ne sont pas égaux en matière d’accès à l’emploi": quelles sont vos chances de décrocher un boulot?
Le lien est donc établi entre l’emploi et la formation...Au niveau individuel sans aucun doute. Jusqu’en 1995, il y avait encore dans la population active de nombreux travailleurs peu qualifiés. Ceux-ci avaient acquis les compétences nécessaires à l'exercice de leur job tout au long de leur carrière. Mais dès le milieu des années ‘90, les générations de travailleurs peu qualifiés de plus de 50 ans ont été progressivement remplacées par des jeunes davantage diplômés.Peut-on estimer aujourd’hui ce que représentent les travailleurs les moins qualifiés?Dans la population active, un peu moins d’un travailleur sur 5 est aujourd’hui de faible qualification. Par contre si vous examinez la réserve de main d’œuvre, les chômeurs, près de 8 sur 10 sont faiblement ou moyennement qualifiés. Le taux de chômage décroit donc avec le niveau d'éducation: 5 % seulement des actifs hautement qualifiés sont au chômage, contre 16 % de ceux ayant quitté prématurément l'école. Nous avons d’un côté des fonctions critiques, des jobs qui ne trouvent pas preneurs. Il y a 73 métiers en Wallonie qui peinent à recruter et 59 métiers réellement en pénurie. Et d’un autre côté nous avons 570.000 chômeurs qui n’ont pas les qualifications pour y répondre.Cela ne veut pas dire que toutes ces fonctions requièrent un diplôme universitaire?Non bien sûr. Mais en tous cas des qualifications précises. Les études supérieures ne sont d’ailleurs pas une garantie contre le chômage puisque 1 demandeur d'emploi sur 4 a terminé des études supérieures. Là, clairement, c’est le diplôme, la filière qui compte. Tous les BACS ou les Masters ne se valent pas sur le marché de l’emploi.Ce qui repose la question centrale de cette matinale, faut-il faire des études en fonction de sa passion ou de l’emploi que l’on peut trouver?A l’étudiant et à ses parents d’en discuter. Mais un des premiers facteurs de bonheur cité par les Belg ...