
L’Autorité italienne de la concurrence annonce ce mardi ouvrir une enquête contre le groupe horloger suisse ainsi que sur son concurrent japonais Citizen, accusés d’entente illicite sur les prix de vente en ligne de leurs produits
Les grands groupes d’horlogerie Swatch et Citizen font l’objet d’une enquête italienne pour pratiques anti-concurrentielles, a annoncé mardi le gendarme de la concurrence (AGCM), qui les accuse d’entente illicite sur les prix de vente de leurs produits aux détaillants en ligne.
Le communiqué de l’AGCM précise que les parties concernées sont, d’une part, Citizen Watch Italy et sa maison mère japonaise Citizen Watch Co Ltd (avec ses marques Bulova, Vagary, Frédérique Constant et Alpina) et d’autre part, The Swatch Group (Italia) SpA et sa maison mère suisse The Swatch Group Ltd (qui détient notamment les marques Tissot, Mido et Hamilton).
L’AGCM a ouvert une enquête et mené des inspections le 3 décembre dans les locaux italiens des deux groupes pour «vérifier une éventuelle violation de l’article 101 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), consistant en la fixation des prix publics affichés sur les canaux en ligne de leurs distributeurs agréés».
Selon l’Autorité de la concurrence, les deux entreprises auraient exigé de leurs réseaux de distribution respectifs qu’ils respectent des prix de vente préétablis en surveillant systématiquement les tarifs des détaillants en ligne, avec d’éventuelles sanctions commerciales à l’encontre des contrevenants.
Dans les deux cas, il ne s’agirait donc pas de simples «prix recommandés», mais d’un véritable système de contrôle qui réduirait, de fait, la liberté des commerces de se faire concurrence sur les prix en ligne et se traduirait pour les consommateurs par l’impossibilité de trouver des offres plus avantageuses en comparant les prix sur internet, et in fine par des prix plus élevés.