CREDIT SUISSE se penche sur
le dossier
SAFRAN, alors que l'OPA que l'équipementier aéronautique entend
lancer sur son compatriote
ZODIAC Aerospace est contestée. Reste qu'un
blocage du ?deal? paraît difficile aux analystes.
Neutre sur l'action
SAFRAN,
CREDIT SUISSE confirme son objectif de 68 euros.
Cette semaine, le fonds activiste britannique TCI Fund Management, qui
détient environ 4% du capital de
SAFRAN, a violemment remis en cause l'OPA
envisagée sur
ZODIAC, qu'il estime 'mauvaise' pour le groupe. TCI demande
que les actionnaires de
SAFRAN puissent être consultés sur l'OPA en
assemblée générale (AG). Pour l'heure, il n'est prévu de le faire qu'une
fois l'OPA réalisée, pour statuer sur la fusion. TCI a aussi appelé
d'autres actionnaires à le suivre.
Qu'adviendrait-il si TCI obtenait gain de cause, et que les actionnaires de
Safran étaient amenés à se prononcer sur l'OPA ?
CREDIT SUISSE dénombre
les forces en présence : l'Etat français contrôle 14% des actions Safran
et 23% des droits de vote, et les salariés respectivement 12 et 17%. Ce qui
signifie que les actionnaires du flottant contrôlent 60% environ des voix.
Or 'l'approbation d'une fusion requiert les deux tiers des voix présentes ou
représentées à l'AG extraordinaire', rappelle une note. 'Nous calculons
que pour faire échouer le vote, 180 millions de voix seraient nécessaires,
soit 71% de celles du flottant', estime Credit Suisse. Soit, en tenant compte
des droits de votes doubles et des taux de participations des dernières
années, les suffrages de la quasi-totalité des actionnaires hors Etat &
salariés. Un scénario qui semble improbable aux analystes.