La banque privée zurichoise s’est séparée de son directeur général jeudi, emporté par l’affaire Signa, le groupe immobilier en faillite de René Benko, que Julius Baer avait généreusement financé. L’établissement voit son bénéfice net divisé par deux
Julius Baer fait table rase à la suite de l’affaire Signa. La banque privée zurichoise a annoncé ce jeudi matin le départ immédiat de son directeur général, Philipp Rickenbacher, et la suppression de 250 postes. Le grand patron paie le prix des importants crédits accordés au groupe immobilier de l’Autrichien René Benko, en faillite. Le responsable du comité des risques de Julius Baer, David Nicol, ne se présentera pas pour une réélection lors de l’assemblée générale de 2024. Jusque-là responsable des opérations (COO), le directeur général adjoint, Nic Dreckmann, prend les commandes de la banque ad interim, une recherche a été lancée pour lui trouver un successeur.
L’établissement zurichois a vu son bénéfice net chuter de 52% en 2023, à 454 millions de francs en 2023, selon un communiqué diffusé jeudi matin. Ce repli est la conséquence de la constitution de provisions, la banque ayant décidé d’amortir l’intégralité des 606 millions de francs qu’elle avait prêtés à des sociétés du groupe Signa. Julius Baer se retire de cette activité de crédit privé. Les explications du président de la banque, Romeo Lacher.
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