Que pensent les entreprises et experts de la diminution de l'impôt des sociétés? Tout n'est pas rose...
La Chambre, réunie en plénière, a approuvé la réforme de l'impôt des sociétés le 22 décembre dernier. Elle a été mise en application dès le 1er janvier 2018. Conséquence directe dans la fiscalité des entreprises: le taux plein de 34% (contribution complémentaire de crise comprise) a été baissé à 25%. Ce sera même 20% pour les indépendants en société et les PME sur la première tranche d'imposition de 100.000 euros, sous certaines conditions.Pour rappel, l'impôt des sociétés est directement calculé sur les bénéfices que tirent une entreprise de ses activités.L'UCM critique trois mesures en particuliersL'Union des classes moyennes (UCM) se félicite de cette baisse et de la relance économique qu'elle va engendrer pour les petites et moyennes entreprises. "Les PME sont favorisées car il y a une sorte de super taux de 20% réservé aux 100.000 premiers euros de bénéfice", confie Pierre-Frédéric Nyst, président de l'UCM, à notre journaliste Vincent Chevalier. "Le but est très clair, c'est de pouvoir redonner de la confiance. Que le chef d'entreprise ait un peu une perspective à plus long terme favorable. Ainsi il pourra investir, qui dit investissement dit développement de l'activité, et donc il pourra engager. C'est le cheminement local, encore faut-il qu'il trouve la main d'oeuvre qualifiée. Mais sur le principe, si les chefs d'entreprise sont rassurés et qu'ils ont confiance, ça permettra de doper l'emploi", ajoute-t-il. Mais passé l'effet d'annonce, Pierre-Frédéric Nyst a vite déchanté. "On a tout de suite appris qu'il y avait des mesures compensatoires que nous estimons imbuvables", indique-t-il.Trois mesures en particulier dans le collimateur de l'UCM:- L'augmentation de la rémunération minimum du dirigeant de l'entreprise pour bénéficier du taux réduit: elle doit octroyer un montant de 45.000 euros (au lieu de 36.000 euros) ou une rémunération égale au résultat imposable de la ...