ANALYSE. Devenu la première capitalisation boursière européenne en septembre, le laboratoire danois est confronté à la ruée sur ses traitements antidiabétiques et contre l’obésité. Un engouement qui pose des problèmes de santé publique
Quand on parle best-seller et rupture de stock, on pense plus à un livre qu’à un médicament. C’est pourtant la situation que vit le laboratoire danois Novo Nordisk. Spécialisé dans la production d’antidiabétiques, il met sur le marché en 2017 un nouveau traitement, l’Ozempic, destiné à soigner le diabète de type 2. C’est le début d’un emballement pour l’entreprise pharmaceutique qui ne parvient pas à suivre la demande. Ce jeudi, elle dévoilait un investissement de 2,1 milliards d’euros (2 milliards de francs) dans son usine de Chartres en France d’ici 2028 pour augmenter sa cadence de production. Il y a deux semaines, le laboratoire avait déjà annoncé un agrandissement de ses installations de fabrication au Danemark pour 42 milliards de couronnes danoises (5,4 milliards de francs).
L’explication est à chercher du côté de la composition de l’Ozempic. Son principe actif, le sémaglutide, est un analogue du GLP-1, une hormone impliquée dans la sensation de satiété. Des études cliniques menées après sa mise sur le marché ont également démontré son efficacité dans la perte de poids. En 2021, la FDA, l’autorité américaine de contrôle du médicament, a approuvé la mise sur le marché du Wegovy de Novo Nordisk, un autre traitement à base de sémaglutide mais avec un dosage différent, indiqué spécifiquement pour traiter l’obésité. Un an après, l’Union européenne et la Suisse lui emboîtent le pas.
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