Les mauvais perdants, ces trumpistes de salon L’initiative «Service citoyen» a essuyé un refus net. Malgré une opposition historiquement élevée, certains initiants préfèrent remettre en cause les règles du jeu plutôt que d’accepter que presque personne ne partage leur idée. Pourtant, c’est aussi cela la démocratie Le système politique en Suisse nous habitue à fêter les triomphes et les défaites dans les urnes avec une certaine retenue. Car chaque dimanche de votation, vous risquez d’être dans le camp des vainqueurs, puis le suivant, dans celui des perdants. Si vous étalez trop votre joie et écrasez au passage le perdant du jour, il pourrait se venger la fois suivante. Donc, vous vous retenez. Longtemps, chacun acceptait cette règle tacite du jeu: à la sortie des urnes, le perdant reconnaît sa défaite, admet la supériorité des arguments du vainqueur du jour et en contrepartie, ce dernier ne remue pas inutilement le couteau dans la plaie. Les initiants qui voyaient leur initiative échouer se rassuraient en ânonnant vaguement que certes, le peuple avait rejeté l’idée, mais qu’au moins le débat avait pu être lancé et que certaines bonnes idées du texte survivront à l’échec. Ce qui arrive parfois. Ce comportement de bon perdant témoignait d’une grande capacité à admettre une déroute populaire et une forme de maturité politique indispensable dans un système complexe comme l’est la démocratie semi-directe en Suisse. Malheureusement, au vu de certaines réactions récentes, ces temps semblent en partie révolus. La contestation du résultat des urnes est devenue «Salonfähig» [audible dans les salons, ndlr], comme disent nos amis alémaniques. Voir plus
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