Les énormes achats d'armements militaires par Kris Peeters en 2018 rapportent bien moins qu'il ne l'avait annoncé
"Les retombées prévisibles engrangées par l'industrie dans le cadre de la Vision stratégique élaborée par le ministre de la Défense de l'époque, Steven Vandeput, se montent pour l'instant à 1,286 milliard pour ce qui concerne les quatre principaux programmes d'armement (avions de combat F-35, blindés à roues, navires de lutte contre les mines et drones, ndlr). Ceux-ci représentent 6,726 milliards du total investi, le reste étant constitué de contrats plus modestes ou qui ont été signés plus tard", indique le quotidien économique sur la base de chiffres obtenus auprès du ministère de la Défense, du cabinet du vice-premier ministre et ministre de l'Économie, Pierre-Yves Dermagne, et de plusieurs spécialistes.À terme (10 ou 20 ans), les retours pourraient toutefois s'élever à 4,5 milliards de retours, soit 65% de l'investissement initial total, selon ces estimations.La situation est cependant différente selon les programmes.Pour deux d'entre eux - l'achat de 34 chasseurs furtifs américains F-35 et celui de six navires de lutte contre les mines - le gouvernement a invoqué des "intérêts essentiels de sécurité" (IES, en anglais "Essential Security Interests") pour obtenir un "retour sociétal", le traité de l'Union européenne bannissant le système des compensations économiques jadis en vigueur.Pour les six navires (le programme rMCM, en jargon, qui prévoit aussi l'achat de six bâtiments similaires par les Pays-Bas), le budget d'acquisition s'élève à 1,1 milliard d'euros, avec un "retour sociétal" pour l'industrie belge calculé, au stade actuel, à hauteur de 436 millions d'euros, mais avec un potentiel "à finaliser" de 1,677 milliards - soit plus que le montant du contrat passé avec le français Naval Group.Pour les chasseurs F-35 à produire par le groupe américain Lockheed Martin, la facture pour l'acquisition s'élève à 3,8 milliards d'euros. Le retour actuel s'élève à 700 millions d' ...