Les grands assureurs ont limité leur exposition au charbon et ont commencé à le faire avec le pétrole et le gaz, mais aucun n’est aligné sur l’objectif de l’Accord de Paris, selon une étude du réseau Insure Our Future. En Suisse, l’assureur Zurich est épinglé
Le secteur des énergies fossiles a représenté plus de 21 milliards de dollars de primes pour les assureurs et réassureurs de la planète en 2022, selon une étude dévoilée ce jeudi. Or ce montant a augmenté de 6% par rapport à 2021, déplore le réseau derrière cette étude, Insure Our Future, qui veut rendre le secteur de l’assurance plus respectueux du climat. C’est le signe que les assureurs et réassureurs internationaux ne s’éloignent pas assez rapidement des énergies fossiles, la plupart d’entre eux continuant à assurer de nouveaux projets pétroliers ou gaziers. En Suisse, Zurich Insurance est particulièrement montrée du doigt par cette étude, qui classe 30 grands acteurs de l’assurance selon l’efficacité de leurs politiques vis-à-vis des énergies fossiles.
Des avancées ont été réalisées dans le domaine du charbon, reconnaît l’un des auteurs de l’étude, Peter Bosshard: «45% des assureurs ont décidé de sortir du charbon et les entreprises de ce secteur affirment avoir plus de mal à trouver des assurances pour leurs nouveaux projets mais aussi pour leurs opérations courantes», souligne cet ancien de l’ONG suisse Public Eye. En revanche, aucun assureur n’est aligné sur l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, avance encore cette étude, basée sur les réponses des assureurs à un questionnaire et sur des données publiques.
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