Le ton se durcit chez Belref à Saint-Ghislain, où les travailleurs ne sont plus payés
La grève lancée mercredi par les travailleurs de l'entreprise Belref à Saint-Ghislain, spécialisée dans les produits réfractaires, se poursuit ce jeudi. Une action symbolique des travailleurs est annoncée à 8h00. Les travailleurs veulent des garanties quant à leurs salaires du mois de mars.Le ton se durcit chez Belref à Saint-Ghislain (Hainaut), où les travailleurs s'impatientent du paiement de leurs salaires du mois de mars. Le personnel a appris lundi que la direction n'était pas dans l'obligation de payer ces salaires, ce qui a provoqué le mouvement de grève. Pour rappel, le tribunal de commerce de Mons a accepté, le 30 mars dernier, le projet de microstructure d'un "Belref Bis" proposé par le propriétaire de Belref, précipitant l'entreprise actuelle vers la faillite.17 travailleurs des 74 que compte actuellement l'entreprise saint-ghislainoise seraient concernés par le nouveau projet. "N'ayant pas eu d'avancées aujourd'hui, nous poursuivons le mouvement de grève jeudi", avait prévenu mercredi la FGTB. "Nous ne pouvons pas accepter que les travailleurs se retrouvent sans argent alors qu'ils ont fait leur travail jusqu'au bout malgré le contexte particulièrement difficile. Qui plus est, l'employeur avait précisé à de multiples reprises qu'il paierait les rémunérations du mois de mars. Il ne respecte pas sa parole."Outre le paiement des salaires, les travailleurs demandent le lancement des démarches administratives permettant à ceux concernés de toucher le chômage économique pour le mois de mars. Ils attendent également la mise effective en faillite de la société pour que le personnel non repris puisse tourner la page et rechercher du travail.En plus du piquet de grève qui a débuté ce jeudi à 5h00 du matin, une action symbolique forte sera organisée à partir de 8h00 s'il n'y a pas d'éléments nouveaux probants venant de la direction, a prévenu la FGTB.