
CHRONIQUE. Le marché de l’emploi n’a pas besoin d’être soutenu car il ne se détériore pas, mais revient à la normale. Et une baisse des taux pourrait être vue comme une capitulation de la Fed face aux pressions politiques, ce qui saperait sa crédibilité
Lorsque Jerome Powell a annoncé fin août que l’emploi était désormais la priorité de la Réserve fédérale, les marchés financiers y ont immédiatement vu l’annonce d’une prochaine baisse des taux d’intérêt américain, dès ce mercredi. Cela explique les nouveaux records enregistrés ces derniers jours par les marchés actions américains (l’argent moins cher soutient la croissance économique). Mais des voix critiques estiment que la Fed risque de commettre une erreur de politique monétaire qui alimenterait l’inflation. Et qu’une baisse des taux constituerait, de manière contre-intuitive, une mauvaise nouvelle pour les actions et les obligations.
Comme tout le monde s’y attendait, la Fed a donc effectué ce mercredi un «pivot» vers le marché du travail, ce qui signifie qu’elle a mis la priorité sur la lutte contre le chômage, plutôt que sur l’autre objectif de son double mandat, la stabilité des prix. Et donc abaissé ses taux pour stimuler l’économie.
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