L’Europe nous met en garde: les prix de l'immobilier sont trop chers en Belgique

Le CERS a adressé en septembre un avertissement à 8 Etats-membres sur les évolutions qui fragilisent à moyen terme leur marché résidentiel et pourraient être à la base d'un risque systémique pour la stabilité financière. Après le délai de réaction accordé aux Etats-membres, les avertissements ont été publiés lundi.Les ménages doivent trop emprunterSelon le CERS, la vulnérabilité belge réside dans l'augmentation rapide des dettes des ménages, notamment parce que ceux-ci empruntent toujours plus pour l'achat d'une habitation. Dans le même temps, des groupes considérables supportent déjà un important degré d'endettement.En cas de choc économique ou financier, ces familles éprouveraient des difficultés particulièrement importantes à rembourser leur emprunt, avec toutes les conséquences que cela peut avoir pour les banques, souligne l'institution européenne.Signes d’une surévaluation du marchéLe CERS constate que les prix de l'immobilier ont augmenté plus rapidement que, par exemple, les revenus au cours des dernières années.En termes nominaux, les prix ont presque à nouveau atteint le niveau d'avant la crise financière et il y a des signaux de surévaluation du marché résidentiel.L'Europe recommande de prendre des mesures pour stopper la hausse des prixLe Comité reconnaît que la Belgique a déjà pris des mesures pour contenir le risque, par exemple via les décisions de la Banque Nationale obligeant les banques à prévoir des réserves supplémentaires de capital pour absorber les pertes de crédits. Mais en même temps, il constate qu'il n'y a pas de mesures orientées directement vers le risque des familles fortement endettées ou la hausse persistante des prix de l'immobilier.Le CERS a été mis sur pied à la suite de la crise financière pour garder à l'oeil les risques systémiques pour la stabilité financière en Europe. Comme la Belgique, l'Autriche, le Danemark, la Finlande, le Luxembourg, les P ...