Infrabel présente deux nouveaux dispositifs pour rendre les travaux ferroviaires plus sûrs
Infralert permet de détecter les trains ou wagons décrochés grâce à un capteur aimanté placé sur les rails, à une distance d'au moins 600 mètres avant une zone de travaux. Les vibrations provoquées par le véhicule sur les voies activent alors une alerte sur un bracelet connecté dont chaque travailleur du chantier est équipé. "Cela donne le temps nécessaire - au moins 30 secondes - au personnel pour se mettre à l'abri", a expliqué Leslie Steen, chef du projet Safer-W chez Infrabel, lors d'une démonstration au centre logistique de Petite-Île.
Conçu par l'entreprise anversoise spécialisée Rombit, Infralert sera déployé dès le mois d'avril. Amovible, le dispositif fonctionne en outre indépendamment de la signalisation existante.
Le système MBS fonctionnera également, dès le mois de mai, à l'aide de "balises, qui isolent une zone. Lorsqu'un train pénètre dans cette zone, il est bloqué" puisqu'un freinage d'urgence s'opère, expose le CEO d'Infrabel Benoît Gilson.
Ces outils ont été élaborés en réaction à l'accident mortel sur un chantier à Morlanwelz, dans le Hainaut, six ans auparavant. Le 27 novembre 2017 en soirée, deux ouvriers d'Infrabel avaient été tués et deux autres grièvement blessés alors qu'ils réparaient l'infrastructure ferroviaire endommagée en matinée par la collision entre une voiture fauchée et un train sur un passage à niveau.
"Après l'accident de Morlanwelz, on s'est rendu compte qu'il n'existait pas de système de protection automatique du personnel en Europe et on a donc dû les développer nous-mêmes. Nous avons dû tout inventer", a encore relevé M. Gilson.