Jeudi, le laboratoire d’idées Foraus a appelé à la création de lignes directrices mondiales de l’intelligence artificielle. En face, la faîtière Economiesuisse met à l’inverse en garde contre toute velléité helvétique de réguler cette technologie
Le débat sur la régulation de l’intelligence artificielle (IA) est déjà intense au niveau européen et mondial. Et désormais, il irradie la Suisse de plein fouet. En l’espace de quelques jours, deux prises de position diamétralement opposées ont été publiées, montrant que rien n’est acquis concernant l’encadrement – ou non – d’un ensemble de technologies si puissantes. Jeudi, c’est le laboratoire d’idées Foraus qui appelait la Suisse à s’impliquer massivement dans la régulation de l’IA au niveau mondial. Lundi, la faîtière Economiesuisse avertissait par contre des risques que pourrait entraîner une telle réglementation de ces technologies.
Pour Foraus, aucun doute, l’IA «comporte des risques sérieux pour la société et la démocratie». Le problème, c’est que «les approches nationales sont inadaptées», nécessitant un cadre réglementaire international. «La Suisse a tout intérêt à s’engager en faveur d’une architecture de gouvernance mondiale efficace pour l’IA», affirment les autrices du rapport Salomé Eggler et Niniane Paeffgen.
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