
L’IA ne crée pas toujours de la valeur, mais la déplace parfois en la retirant aux intermédiaires de services pour la transférer aux détenteurs de ressources. Une accentuation de la dispersion des performances se profile
Entre valorisations exigeantes, circularité financière troublante et investissements sans cesse revus à la hausse, le secteur de l’intelligence artificielle (IA) a de quoi donner le vertige aux investisseurs les plus aguerris. Depuis plusieurs mois, l’ombre d’une «bulle de l’IA» hante ainsi les marchés jusqu’à l’obsession. Pourtant, l’essentiel n’est peut-être pas de déterminer si les prix ont atteint un plafond, mais de comprendre que nous assistons à une redistribution fondamentale de la valeur.
Contrairement à la bulle de 2000, le secteur de l’IA s’appuie aujourd’hui sur des sociétés déjà largement profitables. L’utilité de la technologie a cessé d’être un pari pour devenir une réalité qui transforme déjà la productivité. L’enjeu n’est donc plus de valider l’existence de la valeur, mais d’identifier avec précision son futur lieu de capture. Dès lors, le débat se déplace de l’exposition au secteur vers la pertinence du ciblage.
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